L’UQAM en mode sauvetage

La direction de l’UQAM a dû revoir le calendrier, avec la grève qui se poursuit pour une dixième semaine, et proposer des mesures afin de valider la session d’hiver.

La Commission des études a adopté le 10 avril dernier une nouvelle échéance qui place la fin de la session d’hiver le 22 juin si les cours recommencent le 7 mai. Mais ce nouveau calendrier pourrait entraîner l’absence d’enseignants. «On peut penser que ceux-ci ont pris d’autres engagements durant les mois de mai à août. Un enseignant pourrait toutefois être remplacé par un autre si jamais ce premier n’était plus disponible pour les semaines restantes de la session», explique la directrice des communications par intérim, Jennifer Desrochers.

Les syndicats des professeurs et chargés de cours de l’UQAM ne s’inquiètent guère de cette situation. «Dans le cas où un professeur doit s’absenter, il doit toujours le signaler à son assemblée départementale qui voit à la répartition des activités. Pour nous, ce n’est rien de neuf», affirme le troisième vice-président du Syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ), Jean-Marie Lafortune. L’utilisation d’outils alternatifs comme internet, afin de remplacer une séance en classe, est possible pour un enseignant absent pour une courte durée. Cette option devra cependant apparaître dans la nouvelle entente d’évaluation, explique le président du Syndicat des chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ), Guy Dufresne. Les contrats des chargés de cours seront, par ailleurs, prolongés grâce à une lettre d’entente signée auprès de la direction.

 

Une heure de plus

Afin d’atteindre les objectifs académiques, la Commission des études recommande d’allonger les plages horaires d’une heure et de tenir des cours les fins de semaine et les congés fériés si les salles de cours sont disponibles. Ainsi, les cours du matin, par exemple, débuteraient à 9h pour terminer à 13h, soit une durée de quatre heures.  Si ces mesures sont insuffisantes pour rattraper la matière, les enseignants pourront prolonger la session au-delà du 22 juin pour permettre la reprise des cours ou avec l’ajout de travaux individuels.

Toute annulation de cours devra être étudiée par un sous-comité de validation des activités de formation du trimestre d’hiver composé de deux enseignants, d’une étudiante et de la vice-rectrice au Soutien académique et à la vie étudiante. La non-disponibilité de l’enseignant ou du personnel de soutien dans les laboratoires, par exemple, sera un critère important pour annuler un cours. De façon générale, l’annulation sera fondée sur «l’absence de moyens de maintenir le cours au-delà du calendrier régulier prévu», mentionne Jennifer Desrochers. Elle explique aussi que les étudiants n’auront pas droit à un remboursement puisque l’annulation sera causée par leur «décision tardive» de revenir en classe et non par l’université.

Quant aux étudiants internationaux provenant d’un programme d’échange, dont l’université bénéficie d’une entente avec l’UQAM, ils pourront profiter d’un plan de formation à distance mis en place par les enseignants. Cette mesure particulière vise à leur permettre de quitter à la date prévue de leur séjour. Les étudiants étrangers ne participant pas à un programme d’échange auront les mêmes conditions que leurs collègues québécois.

 

Session d’été compromise?

Avec un décalage de la session d’hiver, la fin du trimestre d’été est repoussée au 3 août. Pas question d’annulation pour le moment. «Notre but est de valider le trimestre d’hiver, d’abord, d’ici le 22 juin, puis de tenir le trimestre d’été ensuite, entre la fin juin et le début août», affirme Jennifer Desrochers. Les cours estivaux subiront eux aussi un changement au niveau des plages horaires avec l’allongement d’une demi-heure par séance pour une session de six semaines. Dans le contexte d’un trimestre de cinq semaines, tous les cours seront prolongés d’une heure, pour atteindre les 40 heures d’enseignement.

Toutefois, aux dires de Jean-Marie Lafortune, la session d’été pourrait être «condamnée», vu sa courte durée. Le contexte difficile dans lequel seront donnés les cours démotivera  les étudiants à s’inscrire, ajoute-t-il.

Photo: Archives Montréal Campus

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