Ma culture en quatre temps

La culture change. Bon an, mal an, elle bouge et se transforme. Dans le monde, mais aussi sous la plume des chroniqueurs qui, chaque année, se passent le flambeau de cette section. Surtout, la culture est une chose que l’on s’approprie et que l’on se transmet – surtout ici.

Ma culture, depuis septembre, évolue. Elle enrage contre un gouvernement intransigeant qui s’amuse à couper là où il sait que ça fait mal, à tourner le fer dans la plaie. Elle s’extasie devant les beautés de notre patrimoine. Elle est émue par la candeur – la grandeur – des artistes de chez nous. Elle est fière des jeunes de notre province, si fière de ce que nous sommes en train de devenir comme génération.
Ma culture en a bavé en masse cette année. Elle a vu le loup entrer dans la bergerie. Elle a essuyé la sueur sur son front et relevé ses manches devant l’adversité.

Au cours des derniers mois, ma culture a revêtu collants de ballet et robes de gala. Elle s’est fait belle jusqu’au bout des doigts. Elle s’est faite joueuse et nostalgique. Elle a voyagé dans le temps et l’espace. Elle est allée à la rencontre de l’autre, des autres. Elle a capturé le monde à l’aide de tous les objectifs du monde. Elle s’est figée dans le temps pour reprendre son souffle, pour mieux repartir.
Cette année, ma culture a revêtu de nombreux atours. Tantôt masculine, tantôt féminine, elle a emprunté les traits – et les mots – de ceux qui l’ont couchée sur le papier. De ceux qui l’ont critiqué et questionné. Elle s’est mise à nue sur les planches pour être mieux comprise. Elle a été écoutée et vue à de nombreuses reprises. Depuis septembre, ma culture est aimée.

Aujourd’hui, je cède ma culture, je cède ma place. À qui le tour?

Florence Sara G. Ferraris
Chef de pupitre Culture, une dernière fois
culture.campus@uqam.ca

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