L’Association facultaire étudiante des arts (AFEA) a voté à 94% une grève effective immédiatement lors de leur assemblée générale au théâtre Le National, cet après-midi. L’objectif était de voter le déclenchement de la grève et d’en déterminer les modalités.
L’AFEA avait déjà voté pour un mandat de grève le 7 novembre dernier, dont le libellé stipulait qu’une grève générale illimitée serait déclenchée aussitôt le plancher atteint. Au début de l’assemblée du 13 février, la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante(CLASSE), a proposé son plan d’action avec différentes actions et manifestations prévues à l’UQAM et ailleurs.
Pendant la plénière de 30 minutes sur le plan d’action, plusieurs idées et interventions ont été proposées. Certains étudiants s’inquiètent quant à la durée de la grève, un possible retard sur leur session, ou les exigences de remises de travaux et mémoires. «Nous ne sommes plus rendus au plan B, mais plutôt au plan Y, et Z si l’on perd», rétorque un étudiant, déplorant les inquiétudes des ses collègues. La majorité des membres souhaitent prévoir à long terme afin de pouvoir, en tant qu’étudiants, avoir une influence sur la société. «Essayez de vous projeter dans le futur, voulez-vous que vos enfants aient accès à l’éducation ? Ne pensez pas individualiste, pensez société», a plaidé une étudiante.
Les plans d’action de l’AFEA englobent plusieurs propositions à caractère artistique. Initiative de candidats au baccalauréat en Design graphique de l’UQAM, l’Ecole de la Montagne Rouge propose de participer à la grève sous forme de productions visuelles. On incite aussi à créer un point de ralliement afin de rassembler et exposer ses projets, notamment dans la rue. «Un ralliement serait un bon socle pour bâtir la grève à l’UQAM», explique Marie-Ève Tremblay-Cléroux, membre de l’exécutif et étudiante en études littéraires.
Faisant référence aux récents événements à l’Université McGill, un autre membre a suggéré d’occuper les pavillons de l’UQAM avec des tentes et sacs de couchage, mais la proposition a été mise en dépôt. Une autre étudiante rappelle aussi qu’il ne faut pas viser qu’un seul plan d’action et se rappeler qu’il est important de ne pas séparer mouvements radicaux et mouvements collectifs car cela séparent les opinions, et donc divisent.
Une assemblée générale sera organisée à chaque début de semaine. Le Café des arts sera ouvert demain pour initier les étudiants à participer aux levées de cours. La CLASSE, elle, tente toujours d’obtenir un maximum de mobilisation, en sollicitant les Cégeps et les universités anglophones sur le terrain. Actuellement, 20 470 étudiants répartis dans 21 associations, sur cinq campus, ont un mandat de grève générale illimitée.
Crédit photos: Sabrina Descarrega
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