On a découvert Los Campesinos! à l’époque de You! Me! Dancing!, de We Throw Parties, You Throw Knives et de Please Don’t Tell me to do the Maths. Leur premier disque démarrait avec Death to Los Campesinos! Avec un titre aussi ironique et une chanson aussi énergique, les jeunes Britanniques démontraient beaucoup de vigueur et de passion.
Trois ans plus tard, un membre en moins, la bande originaire du pays de Galles semble accueillir la maturité à bras ouverts. Hello Sadness est leur disque le plus sombre à ce jour. Sans nécessairement laisser de côté la joie de vivre qui l’animait, le groupe ne risque pas de plaire aux fans de la première heure.
Prenons par exemple By Your Hand, qui ouvre l’album. Des sonorités de clavier en introduction d’album avant d’entamer un refrain qui scande «By your hand is the only end I foresee». Que s’est-t-il passé pour que cette bande de fringants jeunots s’interroge sur la mort?
L’album précédent, Romance is Boring, était peut-être une prophétie sur l’avenir du groupe puisque le petit tournant pop se continue sur Hello Sadness. Les chansons sont plus carrées, plus radiophoniques. Il y a moins de cris, moins de moments éclatés et les refrains sont beaucoup plus prévisibles.
Les morceaux les plus accrocheurs sont encore les plus joyeux. The Black Bird, The Dark Slope possède le rythme de batterie nerveux si typique à l’indie rock mais avec la petite touche de Los Campesinos!, elle se transforme en l’une des meilleures pièces de l’album. Tout comme la chanson titre Hello Sadness, qui évolue intelligemment et qui risque d’être agréable en spectacle.
Alors, quatre albums plus tard, est-ce la mort de Los Campesinos! ? Non. Le groupe a vieilli, les membres ont terminé l’université et leurs chansons sont entendues dans des publicités de Budweiser. Goodbye sadness.
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