Manque d’intérêt face à la politique uqamienne

Plusieurs associations étudiantes peinent à mobiliser leurs membres cette session, alors que certaines Assemblées générales (AG) ont été reportées, faute de quorum.
 
L’Association facultaire des étudiants en arts (AFEA) a dû annuler son AG du 1er février dernier et l’Association facultaire des étudiants de langues et communications (AFELC) celle du 27 janvier, incapables d’atteindre leurs quorums respectifs de 1% et 0,8% des membres. Cela équivaut à 40 membres pour l’AFEA et 32 pour l’AFELC. C’est de peine et de misère, à coups de téléphone et de textos de détresse, que l’AFELC a réussi à atteindre le quorum le 23 février lors de l’AG suivante. Elle a pourtant le quorum le plus bas de toutes les associations de l’Université du peuple.
Philippe Bellemare, coordonnateur général de l’AFELC, parle d’un certain désintérêt de la part des étudiants de sa faculté. Il l’explique en partie par la quantité importante de certificats qui y sont offerts, où les étudiants s’intéressent traditionnellement moins à la politique estudiantine. Il assure que l’AFELC tente de faire sa part pour améliorer les choses. «Nous tentons de tenir des assemblées générales plus régulièrement», a-t-il dit en ajoutant que les assemblées de grève sont plus populaires.
La coordonatrice aux affaires externes de l’AFEA, Corinne Arseneault explique quant à elle le faible taux de participation à l’AG du 1er février par l’absence de tournées de classes afin d’informer les membres de l’importance des assemblées. «Il a été plus difficile de mobiliser nos membres en début de session parce que nous n’avions pas reçu les listes d’inscription.» Elle a toutefois constaté un intérêt grandissant des membres de l’AFEA envers la politique étudiante ces dernières semaines, notamment à l’approche du dépôt du budget provincial.
Un brin de stratégie
L’Association facultaire étudiante de sciences politiques et droit (AFESPED) est l’une des associations avec le meilleur taux de participation aux AG. Ces dernières ont toutes eu lieu cette année, même si l’Association a le quorum le plus élevé d’entre toutes. Elle a toutefois diminué son quorum de grève de 15% à 10% lors de son dernier rassemblement du 17 février. Le quorum régulier reste le même, soit à 50 personnes par assemblée.
Loin de voir dans cette diminution de 5% du quorum une entrave possible à la démocratie, Samuel Ragot, coordonnateur général de l’AFESPED, croit que cette modification incitera plutôt les membres à assister aux AG. Il explique que voter devenait plus difficile depuis quelques temps dû à une pression des membres qui, par exemple, quittaient l’Assemblée pour éviter l’adoption d’une motion à laquelle ils s’opposaient. «Les gens jouaient sur le fait qu’on pouvait ne pas atteindre le quorum et partaient avant la fin de l’assemblée, a-t-il déclaré.  Ceci empêchait la discussion et la prise de décisions». 

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