L’UQAM en Inde


Les uqamiens Élise Marcotte et Benoît Huot sont passés à un cheveu de ne pas pouvoir participer aux Jeux du Commonwealth 2010. Les deux étudiants-athlètes ont finalement mis le cap sur New Delhi, où ont lieu les Jeux, en compagnie des 400 membres de la délégation canadienne.


Courtoisie:Benoît Huot

Il s’en est fallu de peu pour que les 19e Jeux du Commonwealth soient annulés. Risque d’attentats terroristes, fragilité d’infrastructures et insalubrité des installations d’hébergement, l’événement devenait peu attrayant. L’Inde a rattrapé le fiasco de justesse. Contre vents et marées, 7 000 athlètes de 71 pays ont finalement participé à la compétition, du 3 au 14 octobre. Montréal Campus a rencontré Élise Marcotte et Benoît Huot quelques jours avant le grand départ.

Élise Marcotte célébrait son 22e anniversaire le 27 septembre dernier. Une semaine plus tard, l’étudiante au baccalauréat en administration se retrouve aux Jeux du Commonwealth. Élise fait partie de l’équipe canadienne de nage synchronisée depuis quatre ans, spécialisée dans les épreuves en équipe et en duo. Élise Marcotte était substitut pour l’équipe de natation en duo. Les nageuses Marie-Pier Boudreau-Gagnon, aussi étudiante au baccalauréat en administration de l’UQAM, et Chloé Isaac ont défendus les couleurs du Canada pour l’épreuve.

MC: Récemment, quelques infrastructures aux Jeux du Commonwealth se sont effondrées, dont la toiture d’une salle de compétition. À 24 heures de ton grand départ vers l’Inde, as-tu des craintes par rapport à l’événement?

Élise Marcotte: Non, pas du tout. En fait, j’ai vraiment hâte! Je m’attends à être drôlement dépaysée, et j’adore ça! Je ne suis pas inquiète. C’est certain que nous avons eu un suivi sur les évènements, mais le Comité Canadien des Jeux du Commonwealth ne nous aurait pas envoyé là-bas s’ils ne s’étaient pas assurés d’abord de notre sécurité. J’ai dû me faire vacciner selon les recommandations de santé mais, outre cela, on m’a seulement averti d’apporter du chasse-moustiques en masse!

MC: Le fait d’être sur le continent asiatique en pleine session d’études est quelque chose qui pourrait en stresser plus d’un. Comment réussis-tu à garder le cap?

ÉM: Je suis vraiment habituée. D’ailleurs, moi et ma compatriote de classe, Marie-Pier Boudreau-Gagnon, avons déjà manqué les deux premières semaines de classe de la session pour disputer la Coupe du Monde FINA, en Chine.  Nous allons aussi rater les quinze premiers jours d’octobre. Au final, je vais avoir eu que deux cours avant mes intras! Les examens de mi session sont prévus à mon retour. Mon plan, c’est d’apporter mes notes de cours pour étudier dans l’avion et sur le bord de la piscine. Mes professeurs et chargés de cours sont conciliants quand il est question de sport d’élite. Ils sont supers, ils me disent toujours qu’il n’y a aucun problème.

Benoît Huot fait partie de l’équipe canadienne de paranatation depuis les douze dernières années. Né avec une malformation à un pied, il s’est battu pour atteindre son rêve de sportif de haut niveau.  Médaillés onze fois à trois Jeux paralympiques différents, Benoît a aussi, au passage, fracassé plusieurs records du monde. Il ne délaisse toutefois pas son certificat en Communications à l’UQAM.

MC: Benoit, toi qui est déjà en Inde depuis 72 heures, comment trouves-tu l’organisation à New Delhi?

Benoît Huot: Depuis qu’on est arrivé, c’est extraordinaire. Les installations, la piscine, la cafétéria… tout est numéro un pour les athlètes, pour qu’on puisse bien performer. On peut facilement comparer cette compétition-ci à celle de Melbourne en 2006 ou même aux Jeux Olympiques de Pékin il y a deux ans. J’ai toujours eu 100% confiance envers l’organisation des Commonwealth qui allait faire en sorte que les Jeux se tiennent dès le 3 octobre. On est tous bien contents du résultat.

MC: Comment envisages-tu ta compétition? Y a-t-il un stress important?

BH: Non, c’est plutôt motivant parce que je course seulement à la sixième journée et je vais pouvoir voir tous les nageurs canadiens remporter des médailles avant moi. J’observerai la technique des autres nageurs toute la semaine et ça me permettra de bien anticiper ma propre performance. 2010 a été une année extraordinaire pour moi. J’ai réussit pour la première fois en quatre ans à battre mon plus redoutable adversaire, le brésilien Andrea Brasil, lors des championnats du monde de paranatation en août 2010. Ça a été un grand soulagement et la plus grande victoire de ma carrière. J’espère répéter cet exploit au cours de la semaine.

MC: Comment gères-tu le fait de manquer des cours pendant ta session?

BH: Les études, c’est quelque chose de super difficile à gérer, mais c’est super important! Cette session-ci, je suis inscrit à un seul cours parce que je savais que j’allais être ici, en Inde, pendant trois semaines et demie. La chose la moins évidente, c’est de combiner études et performance dans un sport d’élite. Mais c’est super important car une carrière sportive, c’est assez éphémère. Ce qu’il faut faire, c’est de rester engagé, d’établir un contact constant avec nos professeurs. J’ai apporté mes livres ici, à New Delhi, pour pouvoir faire mes lectures à chaque semaine.

 

Autres uqamiens en Inde

JOËLLE NUMAINVILLE

Discipline : Cyclisme sur route

Nombre de participations aux Jeux du Commonwealth : 1

Études : Baccalauréat en administration

 

 

MARIE-PIER BOUDREAU-GAGNON

Discipline : Nage Synchronisée

Participations aux Jeux du Commonwealth : 2

Études : Baccalauréat en administration


ÉMILIE HEYMANS

Discipline : Plongeon

Participations aux Jeux du Commonwealth : 3

Études : Baccalauréat en gestion et design de la mode

 

 

MARILOU DOZOIS-PRÉVOST

Discipline : Haltérophilie

Participations aux Jeux du Commonwealth : 2

Études : Baccalauréat en psychologie

 

 

 

 

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