S’alimenter beau, bon, pas cher

Fini le stéréotype de «l’étudiant paumé» qui se nourrit de Kraftdinner ou de conserves du chef Boyardee. Des ateliers de choucroute aux paniers biologiques, des solutions existent au sein même des murs bruns de l’UQAM pour manger vert et pas cher.

Anne, une jeune mère passionnée par la fermentation anime bénévolement l’atelier de confection de choucroute maison. Accompagnée de son conjoint Nic et de sa petite puce de huit mois, Maélie, elle enseigne les rudiments de la recette allemande aux curieux affamés qui l’entourent. Le plat, aussi simple à préparer qu’appétissant, fait la joie des uqamiens au budget restreint.

En plus de se préparer des repas faits maison, les contacts entre les apprentis cuisiniers épicent le tout. «Les contacts, les échanges de conseils tout au long de la soirée nous enrichissent beaucoup», indique Laurie Leblanc, étudiante en technique infirmière, entre les effluves des chaudrons sur le feu. «C’est le genre de recette que tu peux reproduire à la maison sans problème», affirme-t-elle.

Ce genre d’atelier est mis en place sur une base régulière par le Groupe de recherche d’intérêt public de l’UQAM (GRIP) et son comité le Collectif de recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable (CRAPAUD). Les étudiants peuvent profiter d’un programme d’achat de paniers de légumes provenant de fermes biologiques, calqué sur le modèle créé par Équiterre, au coût de 475 dollars pour 18 paniers répartis hebdomadairement ou de 250$ à chaque deux semaines. Un programme de cuisine collective est également en processus de création. «On attend simplement que les Services à la vie étudiante nous octroient un local», assure le coordinateur du GRIP, Jocelyn Darou.

Pour Anne, «le meilleur moyen de bien manger, c’est de consommer du local». Actuellement, les produits biologiques sont le dada des réfrigérateurs bourgeois. Mais un étudiant un tant soit peu débrouillard peut également se le permettre. Avis aux pouces verts: les arrondissements de la ville de Montréal ont mis sur pied des jardins communautaires à la disposition de ceux qui voudront bien investir du temps et quelques 10$ par année pour un lopin de terre de 3 mètres par 6 mètres. Un concept intéressant pour les étudiants qui souhaitent conjuguer fruits et légumes de saison et laisser tomber les réserves de sauce spaghettis préparées par maman.

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