Love mob
Environ 150 personnes se sont réunies le dimanche 20 septembre en après-midi pour déclarer à l’unisson leur flamme à Montréal, sous le regard bienveillant de Yoko Ono et John Lennon.
«Dansez le disco, faites comme John Travolta et remuez votre derrière.» «Faites votre plus belle révérence envers un étranger en pensant à Marie-Antoinette au château de Versailles.» Voici le genre d’indications que recevaient le 20 septembre dernier les 150 participants du Love mob, lecteur mp3 à la main, écoutant un fichier audio préalablement téléchargé sur la page Facebook de l’évènement. Tous vêtus de rouge et de blanc, ils ont déambulé autour du musée des Beaux-Arts, tantôt dansant une valse, tantôt faisant une chaîne humaine. Le spectacle paraissait plutôt surprenant pour les passants qui, pour leur part, ne pouvaient entendre aucunes des directives.
«On a organisé ce Love Mob en lien avec le 40è anniversaire du bed-in de Yoko Ono et John Lennon, explique Danny Michael Thifault, un des organisateurs de l’évènement. On trouvait que c’était l’occasion de dire à Montréal à quel point on l’aime.» D’ailleurs, des comédiens, déguisés en sosie du couple mythique, ont salué les participants du haut de la terrasse de l’Hôtel Hyatt, en face de la Place des arts. «En plus, avec son petit côté européen, Montréal est la ville de l’amour et du libertinage en Amérique du Nord, ajoute Laurent Maisonnave, qui a lui aussi travaillé à la tenue de l’évènement. Et puis le thème de l’amour est universel, tout le monde aime aimer.»
Un concept personnalisé
Depuis quelque temps, les flash-mob commencent à se tailler une place à Montréal. Comme dans de nombreuses villes tout autour de la planète, ces rassemblements thématiques tenus secrets jusqu’au dernier moment se font de plus en plus fréquents. Mais faire comme tout le monde n’intéresse pas le comité organisateur. Contrairement aux flash-mob qui se veulent des mobilisations éclaires avec une seule action, les artisans de l’évènement souhaitent pousser le concept plus loin. «On veut se démarquer des autres villes, indique Danny, qui a également organisé le flash-mob en l’honneur de Michael Jackson, le 27 juillet dernier. Montréal est une ville très artistique, alors on essaye d’apporter cette touche-là dans nos évènements.»
Du coup, tout un scénario a été écrit pour le Love Mob et les participants étaient invités à en devenir les personnages en déclenchant tous leur lecteur mp3 à 15h30 précise. Les indications les ont occupés pendant près de 18 minutes. «Ça demande énormément d’organisation, avoue Laurent. Il y a le marketing, le scénario, les autorisations à demander au Hyatt, à la ville de Montréal, à la Place des arts. Et tout ça en gardant un côté impromptu à l’évènement. C’est pas facile, mais le résultat est sympa!»
Montréal a déjà eu son lot de flash-mob originaux, entre les batailles de pistolet à eau ou d’oreillers ainsi que des fêtes improvisées dans les voitures du métro, mais les organisateurs ont encore de l’inspiration. Impossible cependant de savoir ce qu’ils préparent en coulisse. «C’est un secret, répond en souriant Laurent. Mais il va y avoir quelque chose au printemps prochain. On a une idée folle!»
Pour patienter d’ici là, une Montreal zombie walk est programmée pour l’Halloween. Après All you need is love, préparez-vous donc à chanter All you need is blood!
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