Entre gouvernance et ingérence

Les auteurs du rapport sur la gouvernance des universités, Yvon Allaire et Jean-Marie Toulouse, ont vivement défendu leur position lors du débat public de la journée de réflexion sur la gouvernance des universités qui a eu lieu le 27 février dernier à l’UQAM. Ce document, commandé par la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, et déposé en mai 2008, préconise une hausse de la proportion des membres externes dans les conseils d’administration des universités. Ainsi, deux tiers des membres seraient dits «indépendants». Ils proviendraient des milieux sociaux, culturels et économiques.

Les représentants des professeurs lors de l’événement organisé par le Syndicat des étudiants employés ont exprimé leur crainte de voir des gens d’affaires s’immiscer dans la gestion des établissements postsecondaires. Ils ont par ailleurs reproché à M. Allaire d’avoir rédigé ce rapport alors qu’il siégeait au Comité de gestion des risques de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les deux auteurs du Rapport Toulouse ont défendu leurs idées devant une salle comble.

Déposé en octobre 2008, le projet de loi 107, qui voulait mettre en application certaines recommandations du rapport, est mort au feuilleton à cause des dernières élections provinciales, mais un projet similaire devrait être déposé lors de la rentrée parlementaire, à la mi-mars.

 

 

 

Photo Naël Shiab

 

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