CA recherche deux étudiants

Départs au conseil d’administration de l’UQAM

Le dernier représentant étudiant au conseil d’administration de l’UQAM a donné sa démission à l’instance suprême de l’Université. Des élections auront lieu en octobre pour trouver deux remplaçants.

Simon Tremblay-Pepin a renoncé à son poste de représentant des étudiants au conseil d’administration (CA) de l’UQAM le 27 août dernier. Il continuera toutefois d’occuper ses fonctions jusqu’à ce qu’un remplaçant soit élu. Sa décision se base sur un constat de faillite qu’il impute à l’université dans trois domaines: politique, économique et communicationnel. «L’UQAM a été incapable de gérer sa crise financière, de parler à la communauté et elle s’est retournée contre elle avec des mesures comme les interventions policières et l’injonction pendant la grève étudiante de l’hivers 2008», précise Simon Tremblay-Pepin.

 

Sa démission survient après le départ, en juin, de l’autre représentant des étudiants, Patrick Véronneau. Ce dernier avait décrié le manque de démocratie et de transparence au sein du CA.

Simon Temblay-Pepin, représentant étudiant démissionnaire du conseil d'administration de l'UQAM - photo Jean-François Hamelin

 

Courroie de transmission

Le départ des deux administrateurs est une mauvaise nouvelle pour les associations facultaires de l’UQAM. «Les représentants étudiants nous permettent de savoir ce qui se passe au CA et de prévoir ce qui va nous tomber sur la tête, affirme la coordonnatrice aux affaires externes de l’Association facultaire des étudiants en arts de l’UQAM (AFEA), Chantal Lévesque. Sans cette courroie de transmission, il y a plein de choses dont on n’aurait jamais connu l’existence, comme des détails importants sur la situation déficitaire de l’UQAM.»

Contrairement à leurs prédécesseurs, Simon Tremblay-Pepin et Patrick Véronneau s’étaient donné comme mission de représenter et d’informer les étudiants des discussions et des décisions du CA. Selon Patrick Véronneau, ce mandat était mal accepté par plusieurs membres du conseil qui considèrent qu’un administrateur n’est pas imputable au groupe qu’il représente, mais à l’institution qu’il sert. Il rappelle qu’à l’époque, les deux représentants étudiants avaient appuyé le projet de l’îlot Voyageur, alors que peu de temps après la tenue du vote, la majorité de la communauté universitaire s’était prononcée contre l’aventure immobilière.

La notion de représentativité n’existe pas dans le code d’éthique et de déontologie du CA. Le document indique que les administrateurs doivent «agir avec intégrité, indépendance, loyauté et bonne foi au mieux des intérêts de l’UQAM» et que les décisions soient prises «indépendamment de toutes considérations politiques partisanes». Simon Tremblay-Pepin ne partage pas cette vision où les membres parlent seulement en leur nom au lieu de représenter ceux qui les ont élus. À son avis, les représentants devraient avoir des mandats en entrant au conseil.

Une autre élection

Selon la directrice du secrétariat des instances, Johanne Fortin, l’élection des nouveaux représentants étudiants au CA devrait se dérouler en octobre. Elle compte d’abord s’entendre sur le mode de consultation avec les associations facultaires. À moins d’un désaccord avec ces dernières, le vote se fera sur Internet, par Omnivox, comme lors du dernier scrutin en 2006.

Certaines associations étudiantes s’opposent à ce mode de votation. «Ça jase dans les corridors pour voir si on peut faire l’élection d’une autre manière parce que ça contourne notre mode de consultation légitime, les assemblées générales (AG), soutient Chantal Lévesque. Ce qu’on voudrait à l’AFEA, c’est que l’AG appuie un candidat. Quelqu’un qui aurait le souci d’avoir le soutien des étudiants voudrait aussi le souci de garder le rôle de courroie de transmission. Cette personne aurait notre confiance, c’est certain.» Quelques noms circulent, mais personne n’a officiellement dit vouloir se présenter.

Les membres étudiants du CA n’ont pas toujours été élus par Omnivox. Lorsque les étudiants de l’UQAM étaient regroupés en une seule association, le secrétariat des instances pouvait s’entendre avec elle pour désigner deux administrateurs. Le même processus s’applique dans le cas des professeurs par l’entremise de leur syndicat.

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