Outil démocratique ou machine à grève ?

Environ 1 % des étudiants et étudiantes qui tranche pour tout le monde : voilà pourquoi les grèves sont aussi fréquentes à l’UQAM. Plusieurs associations étudiantes sont prises d’assaut par une frange militante, qui a le champ libre pour voter des grèves et pour défendre des convictions politiques au nom de tous les étudiants et les étudiantes. 

Le 6 novembre dernier, en assemblée générale, une trentaine de personnes a décidé pour quelque 2500 membres de l’Association facultaire étudiante des langues et communication (AFELC), qui ont dû manquer deux jours d’école. 

La faible implication de la population uqamienne au sein des associations étudiantes laisse le plein pouvoir aux quelques personnes qui s’investissent. Les prises de position tranchées et le militantisme assumé des associations suscitent cependant une remise en question quant à la représentativité de tous leurs membres. 

Petit nombre, grand impact 

« J’ai un malaise avec le fait qu’on prenne d’aussi grandes décisions avec un si petit nombre d’individus », lance Anne Montplaisir, responsable aux affaires sociopolitiques à l’AFELC. Le quorum de son association est placé à 0,8 %, soit une vingtaine de personnes. À la dernière assemblée générale de grève, les grèves ont été votées sans aucune opposition. 

« Impossible qu’à une trentaine de personnes, on représente les quelque 2500 membres. » Anne Montplaisir

« Si plus de gens venaient aux assemblées générales et s’exprimaient, les décisions auraient plus de sens, peu importe leur orientation », croit Anne Montplaisir. Dépendamment de l’association étudiante, seule la présence d’entre 0,7 % et 2 % des membres en assemblée générale est requise pour statuer sur les grèves, le budget et les prises de position. 

Ces associations fonctionnent sur les bases de la démocratie directe. Chaque membre peut jouer un rôle sur les décisions, notamment en prenant part aux assemblées générales. 

Le Montréal Campus a rencontré un groupe de membres de l’Association facultaire étudiante de science politique et de droit (AFESPED), dont le quorum est fixé à 2 %, qui souhaitait exprimer ses réserves à cet égard. Il juge que « c’est déjà bas pour une association se disant démocratique et représentative ». « Les décisions prises en assemblée seront d’autant plus fortes [lorsqu’elles] refléteront sans équivoque la volonté de la majorité », explique le service des communications de l’UQAM par courriel en qualifiant la situation de « désolante ».

Statistiques d’inscription 2022-2023, UQAM. Certains étudiants inscrits ont renoncé à leur adhésion et ne sont pas membres de leur association facultative. Quorum d’assemblée générale, selon la dernière version des statuts et règlements disponible en ligne.

Annuler pour militer

Au moment où ces ligne étaient écrites, l’AFESPED avait voté huit journées de grève depuis le début de la session, en soutien à la coalition Rage climatique, pour la salarisation de tous les stages, pour dénoncer le massacre du peuple palestinien et en soutien au Front commun. 

« La grève, c’est aussi de libérer du temps militant parce qu’avec nos études, on n’a pas le temps d’aller à des manifestations », dit Rémi Grenier, responsable des communications à l’AFESPED. 

Pour d’autres, les grèves représentent plutôt des réorganisations de plans de cours, de la matière coupée, des conférences annulées. « Rater des cours, c’est un geste très important, surtout pour les étudiants qui aspirent à rejoindre un ordre professionnel », affirme un membre de l’AFESPED*. 

En contexte de grève, de bonnes « capacités d’adaptation » sont essentielles pour garder le cap, selon le groupe. Si l’AFESPED est régulièrement en grève, c’est en partie à cause de son approche « de combat », selon Rémi Grenier. À force de se heurter à des portes closes en tentant de négocier avec la direction de l’UQAM, l’AFESPED « n’ira pas toujours négocier », prétend-il. « Des fois, on voit des gains après cinq ans de négociations, tandis qu’avec des moyens de pression, on voit des gains en une session. »

Les grèves à l’UQAM semblent être devenues monnaie courante. La professeure titulaire au Département de science politique de l’Université de Montréal Pascale Dufour explique que « l’utilisation récurrente d’un même moyen de pression demande une créativité si on veut qu’il continue à attirer l’attention ». 

La grève du 9 novembre pour la Palestine n’a d’ailleurs reçu aucune couverture médiatique autre que celle du Montréal Campus.

Règlements remis en question

Les statuts et règlements sont les principaux guides des associations étudiantes. S’ils sont censés guider les procédures et les décisions, leurs articles sont sujets à l’interprétation, ce qui laisse place à certains cafouillages. 

À l’AFELC, la légitimité de la grève pour la Palestine a été remise en cause par des membres, a avoué Marek Cauchy-Vaillancourt, responsable de la coordination de l’association. La proposition de cette grève s’est jointe à l’ordre du jour d’une assemblée générale qui portait pourtant sur une autre grève concernant la salarisation des stages, ce qui a semé le doute quant à la recevabilité d’un tel ajout. Idem à l’AFESPED : alors que l’assemblée devait débattre de la tenue d’une seule grève, deux autres causes à défendre se sont ajoutées en cours de route. Résultat : cinq journées de grèves ont finalement été votées. 

« C’est malheureux quand un exécutif qui a été élu décide de tronquer ses propres règlements. Le præsidium n’aurait pas dû accepter cette proposition », dénonce un membre de l’AFESPED*.

Les associations se prononcent 

Les associations ont ainsi choisi un camp dans un enjeu largement polarisé mondialement : le conflit Israël-Hamas. Des associations se sont fermement positionnées, au nom de tous leurs membres, du côté palestinien.

Alors qu’au même moment, une bagarre éclatait à l’Université Concordia et des coups de feu étaient tirés sur des écoles juives, les associations étudiantes paraient le pavillon Judith-Jasmin de drapeaux palestiniens en scandant « Israël terroriste, UQAM complice ». 

Après une journée de manifestation pro-Palestine, l’Association générale des étudiants en communication (AGEC) a fait sourciller plusieurs de ses 700 membres en les sondant sur leur position sur le conflit avec un référendum. Le comité exécutif souhaitait prendre le pouls de ses membres avant de « se positionner contre l’apartheid israélien » et de diffuser le contenu journalistique qu’il juge « de qualité ».

Le pouvoir de tenir un référendum ne figure pourtant pas dans les statuts et règlements de l’AGEC.

Rien n’encadre la tenue d’un tel vote. Lors de son envoi, ni sa date de fin ni la manière de colliger les données n’étaient spécifiées. Sans le couvert de l’anonymat, les membres devaient inscrire leurs noms et leurs codes permanents sur le formulaire avant de répondre. Ce n’est que cinq jours plus tard que l’AGEC a informé ses membres que le scrutin avait toujours lieu et qu’il prendrait fin le 22 novembre. 

Une de ses instigatrices, Marianne Richard, qui est trésorière à l’AGEC, interprète différemment les statuts et règlements. « En théorie, il n’y a aucune mention dans les statuts et règlements qui exclut que l’AGEC peut prendre de nouvelles initiatives pour sonder sa population », dit-elle.

Marianne Richard précise toutefois que les statuts et règlements ont primauté, ce qui fait qu’un membre de l’AGEC pourrait remettre en question la validité de ce référendum lors de la prochaine assemblée générale, qui aura lieu à l’hiver 2024. Quelque 139 membres se seraient prononcés en majorité en faveur des propositions, selon les chiffres de l’AGEC, que le Montréal Campus n’a pu vérifier. L’association dit pouvoir s’appuyer sur ces résultats pour coordonner ses actions. 

Au même moment, la Cour supérieure du Québec ordonnait à une association étudiante de l’Université McGill de ne pas appliquer ses politiques pro-Palestine après qu’une étudiante de confession juive a dénoncé leur caractère haineux.

En réaction, l’AGEC a dénoncé « toute manifestation violente ou discriminatoire », sans reculer pour autant.

Majorité silencieuse

Les responsables des associations s’entendent pour dire que leurs membres s’impliquent peu, tant au niveau des activités que lors des assemblées générales. Ils et elles blâment « l’effritement de la mobilisation causé par la pandémie ».

Les associations tentent de susciter l’intérêt de la population uqamienne avec des affiches, des courriels et des publications sur les réseaux sociaux. Malgré tout, les quorums peinent parfois à être atteints pour la tenue d’assemblées générales, qui se déroulent presque toujours en présentiel.

À cet effet, la tenue d’assemblées en comodal, ou simplement en ligne – comme c’était le cas durant la pandémie – fait souvent l’objet de débats.

« La démocratie étudiante est un enjeu majeur. L’ensemble des étudiantes et des étudiants doit pouvoir faire entendre sa voix », indique le service des communications de l’UQAM par courriel. « Rendre accessible le vote électronique serait une façon d’améliorer la démocratie étudiante. L’UQAM possède cet outil technologique qu’elle peut mettre à la disposition des associations. »

Le 1er novembre dernier, la tenue d’une assemblée générale extraordinaire de l’AFESPED a dû être reportée, faute de participation à l’assemblée. Lors de la reprise de cette assemblée, un avis de motion proposant que les assemblées générales devraient être strictement en présentiel a tout de même été déposé.

Une membre de l’AFESPED* a également déploré des comportements hostiles lorsque certaines personnes osaient prendre la parole en assemblée, ce qui justifierait qu’ils n’aient pas envie d’y retourner.

« Il y a un manque de respect envers les étudiants qui sont contre les mandats proposés lors des assemblées générales. On entend des ricanements ainsi que des soupirs », affirme-t-elle.

Accueil hostile

Que peuvent faire les membres qui ont une opinion différente de celle de leur association ? « S’ils veulent changer des choses, c’est par le rapport de force d’un mouvement collectif contre celui d’un autre qu’ils vont parvenir à modifier l’allégeance », selon la professeure titulaire du Département de science politique de l’Université de Montréal Pascale Dufour.

Sophia*, qui s’est impliquée auprès de différentes associations de l’UQAM, croit que la force du nombre n’est pas suffisante. « La meilleure façon de faire changer les choses, c’est d’avoir un poste au comité exécutif, car il donnera un peu de pouvoir décisionnel sur les enjeux qui seront débattus en assemblée, explique-t-elle. Ce sont des stratégies qui ont été adoptées dans le passé. »

Selon son expérience, elle témoigne d’un accueil bien différent. Elle décrit les comités exécutifs de certaines associations facultaires comme étant des terrains de chasse gardée et dénonce le rapport de force qu’ont les associations face au reste de la population étudiante. Certaines associations sont dotées de cahiers de positions ayant pour but de préserver la ligne de pensée historique.

Sophia soutient qu’il est difficile de faire valoir des opinions qui divergent de ces positionnements. Il s’agit pourtant du droit des étudiants et étudiantes qui payent une cotisation à l’association étudiante. « Si quelqu’un apporte un projet ou une opinion qui va à l’encontre de celles que prône l’association, [le comité exécutif] ne considère même pas la proposition », explique-t-elle.

Difficile de lâcher prise

La responsable des affaires uqamiennes de l’Association facultaire étudiante de sciences humaines (AFESH), Ariane Monzerolle, explique que « les gens qui sont à l’exécutif sont dans le mouvement militant depuis longtemps. Ils deviennent absorbés par ce qu’ils font, alors ça peut devenir difficile de lâcher prise ».

En effet, les membres du conseil exécutif de l’association auraient pour mission de se ranger du côté des positions de l’association sans faire prévaloir les leurs. En assemblée générale, ils ont cependant le droit de faire valoir leurs opinions, puisqu’ils y participent à titre de membre de l’association.

À ce sujet, Marek Cauchy-Vaillancourt de l’AFELC soutient que « l’espace politique n’est pas neutre, mais on essaie de ne pas influencer les membres lors des assemblées générales ».

Lors de l’assemblée générale de l’AFELC du 6 novembre, une étudiante a demandé l’exemption de son cours des grèves puisqu’un conférencier était invité.

Celle-ci s’est fait répondre par M. Cauchy-Vaillancourt que des « demandes comme la sienne font baisser le poids des revendications de l’AFELC ». Les membres des conseils exécutifs ont pourtant été unanimes : ils souhaitent créer « des espaces inclusifs » et ouverts à la « diversité d’opinion ».

Qu’en disent les règlements ? L’UQAM et la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants s’entendent sur une définition minimaliste du rôle des associations étudiantes.

« On ne fait pas que déclencher des grèves. » – Rémi Grenier, responsable des communications à l’AFESPED

Elles ont pour fonction de représenter des étudiants et de défendre leurs intérêts. « Personne de l’externe ne peut choisir », explique Pascale Dufour. Il revient donc strictement à l’assemblée générale et aux membres qui y participent de débattre pour gérer leur organisation, précise-t-elle. Avec une faible implication et en l’absence de débat ou d’opposition au sein des assemblées générales, cette liberté accordée aux associations semble avoir donné lieu à un déséquilibre.

Les associations sont responsables de défendre les étudiants et les étudiantes en cas de litige, de les représenter auprès des instances de l’Université, d’organiser des activités et de fournir des ressources, entre autres. Chaque association étudiante manipule et gère les centaines de milliers de dollars que leur octroient leurs membres par le biais des cotisations perçues avec les frais de scolarité. Le service des communications de l’UQAM dit remarquer qu’un « certain nombre d’étudiants s’interrogent sur les modes de gouvernance des associations étudiantes ».

Les étudiantes et étudiants consulté(e)s s’entendent pour dire que la réflexion critique sur les enjeux sociaux et l’engagement social forgent l’identité de l’UQAM et qu’ils contribuent à son rayonnement.  Entre les murs de l’université, la vitalité des débats et le poids des luttes étudiantes semblent cependant être mis à mal par la passivité des membres et les impacts des grèves sur les parcours étudiants. 

*L’anonymat a été accordé à ces personnes, car elles craignent des représailles.

Mention photo : Chloé Rondeau



Commentaires

18 réponses à “Outil démocratique ou machine à grève ?”

  1. Avatar de Sophie Lyonnais
    Sophie Lyonnais

    Article très pertinent!

  2. Avatar de Philippe Gagné
    Philippe Gagné

    Je peux attester aussi de cette inégalité de représentation dans les votes au sein de l’ADEESE aussi. Avec la grève générale illimitée en soutien avec la FAE, il est difficile de s’exprimer contre une grève qui ne finit qu’à pénaliser les étudiants en éducation en leur coupant de cours fondamentales pour être préparer au milieu du travail. Malgré le fait que personne ici, dont moi, remet en question la cause de la FAE et du Front Commun pour l’enseignement (on est tous préoccupé par cela), beaucoup d’entre nous remettent sérieusement en question en quoi une seule association universitaire va changer le cours des négociations entre les chefs des syndicats et le gouvernement. D’autant plus qu’il n’y a essentiellement aucun article ou source qui atteste d’un impact significatif de l’ADEESE et son implication et que la priorité de parole sur ce sujet revient aux représentants de la FAE et du Front Commun et non aux uqamiens. Même mes enseignants sont inquiets parce que ces grèves finissent par privé les étudiants d’expériences cruciales dans leur formation et certains employeurs hésitent à prendre des étudiants de l’UQAM en stages à cause de ces grèves sans fin. J’ai même commencé un sondage pour critiquer le manque de représentation de la majorité silencieuse envers mes camarades de classe. Pire lorsque l’ADEESE refuse de se fier aux vrais journaux pour les nouvelles sur ce sujet (LaPresse, Radio-Canada, Journal de Montréal, etc) et se fie à la désinformation des groupes syndicales. Je pourrais continuer longtemps sur les pratiques douteuses des associations étudiantes, mais le commentaire risque d’être long. Cependant, je serais prêt à partager mes observations sur ce sujet avec les auteurs de l’article s’il désire en entendre plus sur la GGI chez les étudiants de l’ADEESE avec quelqu’un de présent durant les assemblées (en anonymat bien sûr pour ne pas attirer trop d’attention). La prochaine à même lieu dans un local qui ne peut même pas espérer être véritablement démocratique par le nombre de place disponible (DS-R510).

  3. Avatar de Denis Prévost
    Denis Prévost

    J’ai gradué en 1978 et je constate que le fonctionnement des assemblées étudiantes n’a pas évolué depuis cette époque.

    N’est-il pas temps de rejoindre le XXIe siècle? Un vote en ligne avec un quorum représentatif serait beaucoup plus décent ( les réunions de copropriété nécessite un quorum de plus de 50%, très loin des taux de 2% requis pour les AG ).

    Enfin, il faut choisir ses combats. La grève des étudiants de l’UQAM n’a aucun impact sur l’issue des négociations mais un impact nuisible sur le parcours des étudiants et leur apprentissage, notamment en enseignement. Une contribution financière de l’association étudiante aux syndicats d’enseignants aurait été plus bénéfique.

  4. Merci énormément pour cet article. Nous sommes plusieurs de la majorité silencieuse à être « à boutte »…
    Personnellement, les fois que j’ai été dans un AG de grève à l’AFESPED, je n’ai jamais, mais JAMAIS été autant intimidé par des étudiants. Si j’ose exprimer mon désaccord à la grève, peut importe la cause, je me fais lancer des roches en disant que je suis fasciste ou que je fais partie de l’extrême droit ou que j’encourage le silence et le génocide…
    Je veux juste aller à mes cours bordel.

    1. Bravo pour cet article!
      Autre sujet sur les associations qu’on devrait aborder :
      – La tactique de faire durer les assemblées indéfiniment pour qu’il ne reste que le noyau dur et que les votes de grève passent.
      – La salaire des dirigeants des associations et la durée des mandats?
      Merci!

      1. les mandats sont un an et les excécutants ne sont pas payés.

  5. Article faux. Faut juste que les gens se présentent en AG et il y en a pas de problème. Un quorum bas encourage la participation car ça empêche la stratégie de ne pas se présenter pour empêcher l’ouverture de l’AG. Les pours se présentent, ce qui fait que les contres se présentent pour les bloquer ce qui encourage les pours à ce présenter, bref la démocratie. Pour le en ligne, ça favorise les riches et les fachistes qui osent pas se présenter en personne. Avec l’inflation le nombre de personnes non équipé.e.s avec ce genre de technologie va être en hausse car même ceuzes qui sont équipé.e.s avec ces technologies n’ont pas les moyens de les faire réparer ou remplacer en cas de bris. Même chose avec l’abonnement internet: j’ai le forfait le moins cher avec le fournisseur le moins cher et si ça monte de 5$ par mois, je dois annuler et même chose pour le cellulaire. Entre mon bac alimentaire et mon forfait internet ou cellulaire, je vais prendre le bc alimentaire. Désolé pour les GAFAMS. SI je dois aller à l’UQAM pour une AG, aussi bien aller en personne.

    1. C’est pas tout le monde qui peut se payer un appartement à Montréal, si t’es privilégié-e tant mieux, mais si tu peux pas de déplacer en AG bah j’avoue faire 1h15 d’auto ou de transports pour me rendre à l’UQAM c’est moyen. Je pense que la vérité c’est que les fachos de l’AFESPED aient peur de voir que la majorité des gens étudiants à l’UQAM ne sont absolument pas de leur bords hahah, dur d’être démocratiques avec des principes anti-démocratiques. AFESPED = FACHOS + RACISTES.

    2. Avatar de lalal-dumbo
      lalal-dumbo

      je suis faschiste et je viens en personne

    3. Avatar de BObleponge
      BObleponge

      Tu peux aller à la bibliothèque pour un accès internet. A moin que tu veux t’assurer de pouvoir intimider les dissidents lors AG noyauté.

  6. ai adoré), et je constate une diminution du militantisme au sein de l’UQAM sur le campus depuis environ 2015.

    Pour les associations dotées de positions “historiques” qui permettent des grèves “automatiques” (oui, oui !), il n’y a qu’une seule solution : l’utilisation des articles 22 à 24 de la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants (A-3.01) pour révoquer l’accréditation de l’association et recommencer sur de nouvelles bases, sans l’influence des positions historiques accumulées. J’ai déjà eu l’occasion de voter sur une plateforme électronique de l’UQAM pour exprimer mon soutien ou mon opposition à la révocation de l’accréditation d’une association liée au certificat d’immigration que je poursuivais à l’époque. Je me souviens que la décision a été adoptée su’à fesse (+/- 10 voix en faveur de la révocation). C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel que les représentants actuels des associations portent les préoccupations des étudiants actuellement inscrits au lieu de s’appuyer sur les positions historiques préexistantes comme effort à inverser la tendance négative du taux de mobilisation des étudiants de l’Uqam. #fucklesanciens #fuckToute

  7. C’est pratiquement impossible pour l’étudiant moyen de voter dans les votes de l’AFESH. Rendu là, la seule solution s’est de demander un remboursement des cotisations aux associations étudiantes. Pas possible de voter? Pas d’argent des cotisations.

  8. Avatar de Juste mon opinion
    Juste mon opinion

    Je me suis reconnu dans cet article: j’avais peur de m’exprimer lors d’une assemblée de grève, car je voyais que ceux qui avaient ma position se faisaient “intimider” lorsqu’ils s’exprimaient. C’était donc ma première et dernière fois que j’y suis allée. Je n’avais pas compris non plus les causes de la grève (probablement que je n’étais pas la seule) même si j’essayais de m’informer de mon mieux. J’avais une impression étrange que ceux qui votaient pour la grève le faisaient juste pour faire une grève/et que les causes de grèves étaient secondaires (je souligne que c’était comment je l’ai preçu personnellement. Tant mieux si ce n’était pas le cas ;)).

    TOUS les gens avec qui j’aborde le sujet de grève soupirent et espèrent ne pas en avoir… donc, je me demandais effectivement pourquoi nous avons des grèves si la grande majorité n’en veut pas? Pourquoi nous donnons pouvoir à la minorité? Vous allez me dire qu’il faut que la majorité se présente! oui, mais c’est loin, la procédure des assemblées est compliquée et incompréhensible (personnellement pour moi) et c’est hyper long. On étudie pour apprendre et non pas pour participer à des grèves qui ne nous touchent pas directement (opinion personnelle bien sûre… peut-être que j’ai mal compris le but d’étudier à l’université, on ne sait jamais ;)). Donc, personnellement, je n’ai pas le choix de prioriser mon temps et d’aller travailler, faire mes travaux, étudier. Je n’ai pas le temps pour lme déplacer 40min aller-retour, passer 3h à discuter en recceuillant des regards négatifs lorsqu’on exprime son point de vue. Tous ça juste pour arrêter la minorité qui veut, selon moi, montrer à tout le monde son pouvoir et son âme rebelle?…. Sérieux?

    Je ne suis pas une personne anti-grève dans la vie. Je soutien les causes et les grèves qui auront uin impact direct et qui dénonce des situations inégales des membres impliqués. Je trouve donc que en faisant des grèves à droite et à gauches, non seulement on discrédite le nom de l’université en créant une réputation d’instabilité, mais on discrédite les CAUSES IMPORTANTES qui nécessitent de grèves et qui impliquent directement les étudiants des assos.

    Je trouve personnellement qu’il faut faire un sondage électronique anonyme et non froduleux avec un message clair sur les causes en jeux et sur les conséquences et l’envoyer aux étudiants de l’asso en question. Ou/et monter le pourcentage de personnes qui doivent voter pour que la décision passe. Si il y a peu de gens qui viennent, peut être que c’est parceque c’est très peu d’étudiants qui veulent une grève ou qui s’intéressent à la cause en question????

    Bon, ça m’a fait du bien de m’exprimer sur ce sujet qui me frustre depuis le début. Pour les gens des assos pro-trop-grève, je voulais dire que je ne voulais pas vous blaisser si jamais. Je m’exprime seulement 😉 Bonne journée à tous! Faisons l’amour et non la guerre hihi

  9. Avatar de Rédacteur en chef
    Rédacteur en chef

    Bonjour, le tableau présente les quorums pour voter des grèves, il n’y a donc aucune désinformation. Tout a été soigneusement vérifié et revérifié par nos journalistes. Le journal contient 20 pages de journalisme rigoureux.

    Bonne journée

  10. Avatar de Marc-Edmond De La Chevrotiere-Bisonnette
    Marc-Edmond De La Chevrotiere-Bisonnette

    1: Stopper les cotisations obligatoires. Quelle belle province de ti-counes à toujours forcer à cotiser pour des syndicats et autres débilités
    2: Sacrez-les en dehors de l’université.
    3: A moins de vouloir être médecin ou avocat, arretez de perdre votre temps et votre esprit dans ces dompes à communistes que sont les universités…

  11. Cet article présente un cas de mésinformation qu’il conviendrait de rectifier: si les associations étudiantes (je prendrai ici l’AFÉA, à titre d’exemple) possèdent un quorum bas (ici, minimalement 1% des personnes inscrites), ce quorum n’est valide que pour le vote de grèves de 2 jours tout au plus. Le quorum monte d’ordinaire à 5% pour les grèves de plus de deux jours et illimitées. Il conviendrait aussi d’inclure une moyenne du nombre d’étudiant.e.s présent.e.s aux assemblées générales (si de telles données sont récoltables). Pour l’AFÉA, ce nombre oscille habituellement entre 150 et 200 personnes sur les lieux, plus celleux présent.e.s en zoom, loin d’un regroupement d’une trentaine de personnes. Il ne faut pas non plus discréditer le travail des membres de associations étudiantes chargé.e.s de la mobilisation, qui ne cessent d’inciter les gens à venir aux AG.

  12. Il est regrettable surtout pour les étudiant.e.s en éducation, dans la santé et dans le social qu’il n’y ait pas un article mettant plus en valeur les luttes actuelles qui sont importantes pour la société. Rappelons que ce sont toujours les mêmes facultés qui sont en grève car ce sont toujours les mêmes qui sont précariséES et invisibiliséES. En tant qu’étudiante en éducation en grève je me sens disqualifiée a travers votre article et je n’ai pas besoin de cela le gouvernement et le recteur de l’université s’en charge déjà. Pour rappel la dernière grosse grève en éducation concernait les stages qui sont non seulement non rémunérés mais en plus parfois maltraitant. Vous voulez écrire sur l’ADEESE et les étudiant.e.s membres, alors venez mais sans préjugés et hypothèses déjà préconçus. Vous verrez que si les AG de grèves durent si longtemps c’est bien parce que nous sommes constamment prit entre le marteau et l’enclume. Dans un monde idéal j’aimerais pouvoir suivre mon cursus et ensuite rejoindre une profession ou je suis reconnue et je peux faire mon travail convenablement. Le nœud du problème n’est peut-être pas les associations facultaires et les quorum pendant les AG de grève. Mais peut-être plutôt ces inégalités sociétales qui se creusent obligeant des étudiant.e.s a s’engager dans des luttes pour l’avenir de leur profession respectives.
    Je suis une étudiante en éducation et j’aimerais qu’on mette en valeur nos sacrifices pour soutenir l’avenir de l’éducation. Je souhaiterais un article plus écosystémique qui montre tous les aspects de la problématique évitant le sensationnalisme. La division est une stratégie. Je ne pense pas que ce soit l’objectif de votre article mais malheureusement l’impact est la.
    Femme en éducation – Parent – Étudiante en Éducation

  13. Avatar de Sylvain Bujold
    Sylvain Bujold

    Bonjour à tous je suis inquiet pour les étudiants qui veulent vivre une expérience extraordinaire (la conquête des connaissances )lorsque que je constate que vous oubliez le pourquoi de votre présence dans une institution du savoir ,être la pour apprendre pour élargir votre conscience des enjeux de la planète mais surtout pour (apprendre )et pour cela ils faut être ouvert et attentif aux personnes autour de vous ,le dialogue avec les gens qui ont une opinion divergentes de la votre sans tenter de les soumettre ,et tester vos propre concepts pour les valider , la plupart des étudiants sont de jeunes adultes qui n’ont pas encore vécu les très grandes difficultés des autres nations, au Canada la vie est très belle comparé aux autres pays mais les enjeux sont de l’ordre de nation contre nation, demeurons conscients que si quelqu’un veut changer le monde il devrait commencé par l’éducation le savoir est le vrai pouvoir seulement les ignorants ont recours à la violence car ils ont rien à apporter aux débat juste la peur par l’intimidation, choisissez les vrais bataille la liberté la démocratie le droit de parole, la démocratie demande plus que quelques voix pour être valide. Soyez bon les un envers les autres. Paix et amour.

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