Des discours prometteurs sur l’avenir du documentaire au Québec et une projection des films Des racines nées et Rewind & Play ont donné, dans une ambiance à la fête, le coup d’envoi à la 25e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) le 17 novembre dernier.
Artistes du milieu cinématographique et cinéphiles étaient réuni(e)s au Cinéma Impérial pour cette première soirée du festival célébrant le documentaire québécois.
Avant la projection des deux films, les discours d’ouverture ont rappelé l’importance de la place du documentaire dans le cinéma québécois. La présidente de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), Louise Lantagne, a débuté la soirée en souhaitant que les documentaires connaissent « un plus grand déploiement en salle et sur toutes les plateformes 365 jours par année. » Elle a ajouté qu’il « faut que les gens voient ces œuvres ».
Elle a assuré, lors de son discours (qui a reçu une ovation), travailler main dans la main avec le milieu du cinéma pour faire rayonner les documentaires québécois.
L’apport des équipes antérieures des RIDM, qui ont su créer un rendez-vous culturel de renommée internationale, a été lui aussi souligné.
L’équipe de cette 25e édition a aussi été célébrée. « Je ne peux remercier assez le travail que vous faites, d’offrir un espace de discussion, d’ouverture, qui participe à la démocratie », a évoqué Ericka Alneus, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable de la culture et du patrimoine.
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Le court-métrage Des racines nées, réalisé par Alunaya, une cinéaste émergente française, a été présenté avant le film d’ouverture.
Des racines nées a été produit dans le cadre de la résidence en cinéma Regard sur Montréal. Cette dernière permet chaque année à un artiste émergent ou une artiste émergente de rayonner dans le paysage culturel montréalais grâce à des bourses offertes par la SODEC, le Conseil des arts de Montréal et l’Office national du film du Canada.
Portant sur la difficulté d’une diaspora à s’enraciner ailleurs que dans sa terre d’origine, l’œuvre est narrée par la réalisatrice et présente un homme qui cherche sa place dans la nature.
La soirée d’ouverture de cette 25e édition des RIDM s’est conclue avec Rewind & Play d’Alain Gomis. Le documentaire inclut différentes séquences de l’émission Jazz Portrait, enregistrée à Paris en 1969. Ces scènes montrent la vedette de jazz Thelonious Monk qui doit faire face à une entrevue inconfortable. Le journaliste français Henri Renaud lui pose des questions insignifiantes et répétitives.
L’inconfort du musicien se ressent grâce au montage. Lorsque son sentiment de malaise est à son apogée, Gomis coupe la scène avec des extraits de Monk qui joue au piano. Le public peut ainsi comprendre que la musique était une échappatoire pour lui.
La 25e édition des RIDM a lieu du 17 au 27 novembre. Fondé en 1998 par un regroupement de cinéastes québécois, cet événement est l’un des plus grands festivals de films documentaires en Amérique du Nord. Plus d’une centaine d’œuvres sont présentées à chaque édition.
Mention photo : Maryse Boyce
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