Pour certains membres de la communauté étudiante, la page Facebook Spotted : UQAM, qui regroupe plus de 9000 abonné(e)s, est devenue un véritable lieu de rencontre.
Depuis le retour des cours sur le campus, la page a publié plusieurs messages d’étudiants et d’étudiantes qui souhaitent rencontrer de nouvelles personnes à l’université.
C’est notamment le cas de l’étudiante au baccalauréat en histoire Catherine Auclair. Par l’entremise de la page, elle a adhéré à un groupe Messenger intitulé « Les meilleurs(es) introvertis(es) du MONDE/UQAM » qui réunit actuellement 55 autres personnes.
Ce groupe est une initiative d’Aurélie Donais, une étudiante au baccalauréat par cumul, qui a eu l’idée de réunir toutes les personnes en quête de nouvelles rencontres. « Si jamais une personne mentionne qu’elle se sent seule ou veut faire de nouvelles connaissances, l’un des administrateurs du groupe [lui écrit en privé] pour savoir s’il ou elle est intéressé(e) à nous joindre », explique Catherine Auclair.
Un point de repère
Pour l’administratrice de la page, qui s’est entretenue avec le Montréal Campus sous le couvert de l’anonymat, Spotted : UQAM est avant tout un repère pour les étudiants et les étudiantes. « Aussitôt qu’ils ou elles ont une question, c’est vers la page qu’ils se dirigent en sachant que la plupart du temps, quelques minutes ou quelques heures plus tard, quelqu’un les aura aidés. »
L’étudiant de première année au certificat en droit social et du travail Maxime Beauregard est détenteur d’un badge de « super fan » sur la page Spotted : UQAM. En effet, il reste à l’affût des nouvelles publications et répond souvent aux questions des membres de la communauté étudiante.
Un filtre nécessaire
« Je filtre les publications avec bon jugement, mais j’essaie de ne pas trop [le faire] pour que ça reste authentique », explique l’administratrice de la page.
Elle a cependant été marquée par une « guerre de memes » avec la page Spotted : UdeM ー son équivalent pour l’Université de Montréal ー il y a environ un an. Si la plupart des gens y participaient pour le plaisir, d’autres prenaient les « memes » parfois provocateurs trop au sérieux, et ça a dérapé dans les commentaires sur Facebook.
Il est donc nécessaire d’appliquer un filtre, selon l’administratrice, et ce, surtout dans les commentaires. « J’ai dû mettre des limites et bannir plusieurs personnes sur la page à cause de propos sexistes ou racistes, mais aussi parce qu’on m’envoyait des menaces de mort et des messages très agressifs », dénonce-t-elle.
Une page en pleine expansion
La page Spotted : UQAM n’est pas encore aussi populaire que celles d’autres universités québécoises, comme Spotted : UdeM, qui regroupe plus de 30 000 abonné(e)s. Selon l’administratrice, ce nombre moins élevé de membres peut s’expliquer par « un manque d’expérience avec les réseaux sociaux des anciens administrateurs, qui étudiaient dans des programmes aucunement connectés aux réseaux sociaux ».
L’expansion de la page a aussi été freinée par la pandémie, lorsque la majorité des cours étaient offerts à distance. La page n’était plus le moteur de conversation qu’elle a déjà été, car la communauté étudiante était moins présente sur le campus et avait donc moins de questions. Elle en est presque morte.
Toutefois, avec le retour des cours en présentiel, Spotted : UQAM connaît une remontée en flèche des publications et des interactions. « Depuis le retour en présentiel […], je reçois le triple [de demandes de publication] par jour », confirme l’administratrice.
Même si elle est fière d’être allée chercher plus de 3000 nouveaux membres depuis le début de son mandat en juillet 2020, l’administratrice ne sait pas ce que l’avenir réservera à la page. « On verra vers quoi ça nous mène », conclut-t-elle.
Mention photo Éloïse Gauthier Lamothe | Montréal Campus
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