Mobiliser les utilisateurs dans un effort commun telles de vraies abeilles autour d’une ruche artificielle et d’un champ moléculaire : c’est l’immense défi que se sont donnés les finissants en médias interactifs de l’UQAM dans le cadre de leur participation à Montréal en lumière, qui a donné son coup d’envoi avant-hier.
Le projet Propolis est une installation interactive répartie sur la Place des Arts et la rue Émery composée de 84 alvéoles qui forment un plancher semblable à la composition d’une ruche, de 30 atomes qui ont le pouvoir de créer des molécules par l’interaction de participants qui se prêtent au jeu et d’un énorme réservoir qui récolte de l’énergie dépolluante.
L’idée première de Propolis est de promouvoir la production d’une énergie biologique et viable par un concept se rattachant à l’effort collectif du mode de vie des abeilles. Charli Dagenais Quesnel, Félix Poissant-Baril, Marc-Antoine Laberge, Mattis Rodrigue et Yanick Myre, cinq finissants en médias interactifs, ont eu la chance de voir leur idée sélectionnée dans le cadre du projet de fin de baccalauréat de leur cohorte.
« À la Place des Arts, on a ce qu’on appelle la ruche, qui est l’installation primaire », explique Yanick Myre, membre de l’équipe gameplay. En arrivant à l’installation, un plancher représentant des alvéoles contaminées par la pollution jonche le sol. Un énorme réservoir prend place au milieu de celles-ci et a pour rôle de montrer l’effort collectif qui tend à éliminer la pollution. « C’est un peu comme la reine des abeilles au milieu de la ruche », poursuit l’étudiant. Une fois le maximum de points atteint par les joueurs, le réservoir offre un spectacle impressionnant où sons et lumières s’entremêlent à merveille.
Pour la deuxième installation, l’équipe de Propolis donne rendez-vous au public sur la rue Émery. Les passants retrouvent alors ce qu’on appelle le « champ moléculaire ». « C’est vraiment l’endroit où les utilisateurs peuvent aller jouer », souligne Yanick Myre.
Le projet propose un lien intéressant entre les deux installations : en unissant leur force dans le champ moléculaire, les joueurs participent à la création d’énergie qui permet de décontaminer la pollution ayant envahi la ruche sur la Place des Arts. À partir de la rue Émery, il est même possible de suivre en direct l’évolution de la décontamination par l’entremise d’une projection.
« On voulait que ce soit ludique, on voulait sortir du contemplatif, du média qui parle aux médias, de l’artiste qui parle pour l’artiste. On voulait vraiment aller chercher une participation du public qui serait plus amusante, plus enjouée », mentionne Stéphanie Gauthier, une membre de l’équipe chargée de la scénographie de l’installation Propolis.
Un dur labeur
Le projet Propolis est aussi l’aboutissement d’un travail acharné de la part des 26 finissants du programme médias interactifs ainsi que de quatre étudiants en stratégies de production culturelle et médiatique, qui ont pris en charge le projet de A à Z.
« Le projet de fin de cohorte en médias interactifs, c’est le projet qui a la plus grande envergure dans les fins de baccalauréat à l’UQAM », révèle Jennifer Despot, coordonnatrice de production du projet.
Il n’est donc pas surprenant que les étudiants y travaillent d’arrache-pied depuis maintenant plus de six mois. Le projet a été lancé l’été dernier, au beau milieu des vacances scolaires. « La première rencontre était au mois de juillet avec les partenaires. C’est à ce moment qu’on a reçu les contraintes de production », mentionne Stéphanie Gauthier.
« Diversité », « ludique », « sur deux lieux » et « communauté » étaient les contraintes imposées par les divers partenaires du projet, dont Spectra, Moment Factory et le Quartier des spectacles.
« Ce qu’on vend, somme toute, c’est une réflexion et du rêve, une projection dans l’avenir et une prise de conscience sur l’environnement », souligne Stéphanie Gauthier.
L’installation Propolis est présentée du jeudi au dimanche entre 17h30 et 23h30, et ce, jusqu’au 4 mars.
photo : SARAH XENOS MONTRÉAL CAMPUS
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