La vice-rectrice aux systèmes d’informations et nouvelle candidate au poste de rectrice, Magda Fusaro, a fait part de ses positions dans les dossiers majeurs qui émergeront au cours du troisième tour de cette course au rectorat. Mme Fusaro a rendu visite au Montréal Campus pour discuter du système rectoral, de l’ESG et de la décentralisation.
Entrevue avec Madame Magda Fusaro
Tout d’abord, Mme Fusaro, pourquoi vous êtes-vous présentée au troisième tour de cette course au rectorat et non au précédent?
Quand j’ai commencé à être vice-rectrice, il y a à peine un an, j’ai mis en place plein de projets. En fin de compte, j’étais toujours sur le terrain avec les équipes. Si j’avais postulé la dernière fois, je me serais sentie vraiment comme si j’abandonnais mes équipes et je n’aimais pas du tout cette idée. J’avais mis en place trop de projets. Aussi, il y avait trois belles candidatures sur la table. [Depuis le second tour], il y a eu un questionnement et j’ai reçu quelques gentils messages de sollicitation, d’intervention.
L’écart de popularité entre les candidats de la dernière course a été jugé insuffisant par le Comité de sélection pour remplacer le recteur actuel. Le système rectoral, selon vous, est-il à repenser?
Je pense qu’il y a certainement quelque chose qui doit être revu. Pour le moment, ce sont les règles qui sont les nôtres. Est-ce que ça veut dire que ce sera la première de mes actions? Je ne sais pas. Je pense qu’il y a des problèmes aussi urgents à régler à l’université.
L’un des aspects qui me préoccupent, c’est l’actualisation des politiques et règlements et c’est majeur. Dans cette perspective, le système électoral fait partie de ce travail de réflexion qui devra à mon avis être fait. C’est vraiment une prérogative du Comité de sélection qui a le mandat de déterminer ce qu’il en est. Ce n’est pas une élection, c’est une consultation.
Vous êtes vice-rectrice aux systèmes d’informations, qu’est-ce que ça amène comme compétences pour être à la tête de l’UQAM?
Une très grande connaissance de l’université, une meilleure compréhension des enjeux d’aujourd’hui, mais aussi sur les années à venir, parce qu’on a des enjeux majeurs pour les cinq prochaines années à l’UQAM. Ce que ça me permet, c’est de bien connaître les gens. J’espère vraiment qu’on arrivera à se plaire ensemble. Ça va être ça, notre grand défi. Il va falloir qu’on retrouve notre sentiment d’appartenance à l’université.
J’insiste sur l’écoute dans la prise de décision, donc ce n’est jamais une idée de Magda. Quand on engage les systèmes de l’UQAM, il faut vraiment que ce soit pensé. Ce sont des décisions qui sont prises avec les personnes qui sont les experts dans le domaine et qui contribuent à la prise de précision.
Vous semblez accorder de l’importance à la non-hiérarchisation des employés. Est-ce une idée qui pourrait se refléter dans la distribution des pouvoirs de façon plus générale, en misant sur la décentralisation?
Pour moi, pour les facultés et pour l’université, il y a déjà [un secteur financier] qui a été décentralisé. Toute la masse salariale des employés de soutien est déjà dans les mains des facultés. Nous donnons des enveloppes et ce sont les facultés et les départements qui agissent de concert et gèrent ces enveloppes-là. Déjà là, qu’est-ce qu’il reste à décentraliser?
Le pouvoir décisionnel?
Non, la masse salariale des professeurs et des chargés de cours. Elle ne sera pas décentralisée et demeurera une prérogative et de la sous-commission des ressources et de la commission des études également. Je ne verrais pas l’intérêt actuellement dans le niveau de maturité organisationnel qui est le nôtre, d’aller dans cette direction.
Considérez-vous que l’École des sciences de la gestion devrait aller de l’avant dans son autonomie et son indépendance?
Je pense qu’il y a des marges de manœuvre et l’ESG n’est pas différente à mon humble avis des autres facultés qui souhaitent également décider d’une certaine manière. En quoi est-ce si négatif? L’effet taille de l’ESG est réel toutefois. C’est quand même une très grosse faculté et on a d’autres très grosses facultés. Il faut respecter chacune [de leur taille].
Vous aspirez à être la troisième femme à la tête de l’UQAM, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Un immense progrès pour les femmes en général, mais surtout pour l’UQAM. Je pense que de plus en plus, on peut accéder à des postes qui étaient peut-être moins accessibles au départ. Je pense que c’est un signal très positif pour les jeunes, la relève, les femmes en particulier. D’ailleurs, je suis vice-rectrice aux systèmes d’informations et c’est déjà, je trouve, une belle réalisation pour l’UQAM.
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photo: MARTIN OUELLET MONTRÉAL CAMPUS
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