Le tout premier festival Bacchanale aura lieu du 18 au 20 septembre prochain dans le Vieux-Port de Montréal. Placé sous le thème d’Ancient-Future, cet événement à saveur électro-urbain cherche à se ré-approprier l’espace et les lieux insolites de la ville.
Le Hangar 16, mardi après-midi, ressemblait à n’importe quel endroit abandonné: poussiéreux, vide et surtout sans vie. La seule source d’activité, dans un coin bétonné, est un bureau improvisé surplombé d’un Mac. C’est là que s’affairent le directeur général de Bacchanale Victor Perchet et son équipe, qui travaillent depuis déjà quatre mois sans commanditaires pour réaliser le festival Bacchanale. Le projet part de loin. «Il y a trois ans, notre grande réalisation était d’avoir rassemblé 100 personnes pour un concert d’anniversaire», se rappelle Victor Perchet en souriant. «Depuis ce temps, le projet a pris de la maturité et nous aussi.»
La Bacchanale se démarque par son organisation d’événements dans des endroits atypiques. Le coup d’éclat qui a implanté définitivement le projet dans la scène montréalaise est, au dire des organisateurs, la venue du pionnier de la musique techno Jeff Mills. «Ça a vraiment été notre gros coup en janvier dernier et c’est à ce moment qu’on s’est dit qu’on avait la formule pour s’installer définitivement dans le paysage montréalais», explique Victor Perchet. Le festival est donc pour eux une suite logique, l’aboutissement de ce rêve d’adolescent devenu réalité.
Le Vieux-Port festif
Le thème de ce premier festival Bacchanale sera donc Ancient-Future. Il s’agit, plus précisément, d’une rencontre entre les producteurs technos de l’ancienne vague, tel Omar-S de Détroit, et de la nouvelle vague, comme Barac de Romanie. Leur musique se déploiera sur deux sites adjacents du Vieux-Port de Montréal, tout d’abord au hangar 16 et puis sur le Quai de l’horloge. «Au cours de la journée, il y aura des artistes de danse contemporaine, de cirque, des cracheurs de feux et d’autres initiatives qui reflètent la contre-culture montréalaise, par exemple du breakdancing», énonce Victor Perchet. De la bouffe de rue sera également présente.
Chez les organisateurs, la présence de DJs montréalais était un élément aussi très important. La programmation compte 15 producteurs locaux, notamment Jean-Patrice Rémillard, dit Pheek. «Plusieurs d’entre nous, dont moi-même, venons d’Europe. Mais ça ne veut pas dire qu’on importe tout, au contraire, on veut créer une fusion pour sortir le meilleur de ce que la ville a à offrir», résume Victor Perchet.
L’objectif final des organisateurs est donc de créer pendant quelques jours cette utopie urbaine, cette communauté non-institutionnelle ayant comme volonté claire et nette de se ré-approprier ces endroits négligés, ces hangars poussiéreux qui pourraient rayonner.
Crédit photo : Julien Idrac
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