Slogans et sifflets ont résonné entre les murs de l’université du peuple sur l’heure du midi mardi, alors que des dizaines d’uqamiens ont manifesté pour dénoncer l’austérité. Suscitant quelques échos chez leurs comparses universitaires, mais s’attirant surtout des regards curieux, les manifestants ont lancé leur campagne « À NOUS L’UQAM !».
Réunis dans l’agora du Judith-Jasmin aux alentours de 12h30, les manifestants ont distribué des tracts expliquant leur nouvelle déclaration commune de principes. «Les syndicats et toutes les associations viennent dire à toute la communauté universitaire qu’on dit non aux compressions et que pour nous ce qui est important, c’est une université publique accessible à tous », a expliqué la présidente du syndicat des chargés de cours, Marie Blais.
Les manifestants regroupés sont préoccupés par les enjeux soulevés par les mesures d’austérité, qui résultent en de nouvelles compressions pour les universités, a-t-elle ajouté. «Ces un petit comité qui va faire ces coupes, et on ne sait pas trop comment, ni où, ni pourquoi», s’inquiète Marie Blais. Le gouvernement a demandé à l’UQAM au début de la session que 6 millions soient retranchés de son budget de fonctionnement. «C’est ce qui nous inquiète, particulièrement le syndicat des chargés de cours. Par le passé, on a toujours coupé dans l’offre de cours. C’est l’enseignement qui passe au cash», rappelle Marie Blais.
Groupés derrière une banderole rouge marquée de leur slogan, les manifestants ont entamé une marche improvisée dans l’université du peuple. Ils sont d’abord sortis dans la rue Saint-Denis, pour rentrer ensuite par le pavillon Hubert-Aquin. Après avoir traversé plusieurs pavillons, ils ont pris la rue de nouveau. Empruntant la rue Maisonneuve, ils ont terminé leur marche aux environs de 13h20 dans le pavillon SH, rue Sherbrooke. Quelques gardiens de sécurité et policiers ont suivi la procession, sans qu’aucun incident ne se produise. L’ambiance était à la légèreté, les manifestants prenant plaisir à improviser de nouveaux slogans.
Peu de militants étaient réunis, mais la campagne en est à ses premiers balbutiements, selon les manifestants. «Aujourd’hui c’est le lancement officiel de la déclaration commune de l’ensemble des 11 associations étudiantes facultaires et syndicats. C’est la première fois qu’on affiche notre banderole », annonce Richard Bousquet, vice-président à l’information du syndicat des chargés de cours, en montrant une seconde bannière fixée au balcon du premier étage.
La déclaration commune s’oppose à l’austérité, à la marchandisation du savoir et à un modèle de gestion managériale. Les syndicats et associations se positionnent en faveur du financement public d’une université fondée sur la gestion collégiale, où le développement du sens critique est au service du bien commun.
Le mouvement protestataire réunit les quatre syndicats – SCCUQ, SEUQAM, SPUQ et SÉTUE – ainsi que les sept associations étudiantes facultaires de l’université – AFESPED, ADEESE, AESS, AFEA, AFELC, AFESH, AÉESG.
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