Les sinistres imprévus sont désormais monnaie courante à l’Université du peuple. Après une suite de déboires immobiliers, ce sont maintenant les dégâts d’eau qui inondent le campus. Le Montréal Campus fait la lumière sur deux événements survenus pendant la session d’automne.
Après un week-end à l’extérieur de Montréal, Olivier* revient à son logement dans les résidences de l’UQAM. En entrant, il s’aperçoit que son un et demie est sans dessus-dessous. Le mobilier est déplacé pour faire place à des déshumidificateurs, ses effets personnels sont souillés et jonchent le sol. Une note près de la porte lui indique qu’un dégât d’eau a eu lieu dans la nuit du samedi au dimanche. «Ça aurait été quoi de m’avertir que je retrouverais mon logement dans un tel état?», s’énerve Olivier.
Des membres de l’administration auraient affirmé à l’étudiant qu’ils n’avaient pas eu le temps d’appeler tous les résidents touchés. Le comble pour le sinistré, qui paie un loyer de 520$ par mois, est l’absence de chambre de remplacement pour le loger durant les réparations. «Heureusement que je suis de Montréal, que j’ai des amis qui habitent proche et qui pouvaient m’héberger. Ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde ici», fait valoir Olivier. Selon l’étudiant, il est clair qu’un problème de communication a eu lieu entre l’administration et les résidents. Olivier soutient également qu’il a été complexe d’obtenir de l’information. «L’administration était avare de détails et sur la défensive lorsqu’elle était abordée», affirme-t-il, déçu de la façon dont la crise a été traitée.
Le dégât d’eau aurait été causé par une cuvette fendue dans la nuit du 29 septembre. L’eau se serait écoulée du cinquième étage pour endommager aussi les paliers inférieurs des résidences de l’Est, situées sur le boulevard René-Lévesque. Selon l’un des mécaniciens en tuyauterie de l’UQAM, Marc Tremblay, l’administration de l’Université n’est pas en cause dans le dernier dégât d‘eau des résidences. «Ce serait un étudiant complètement ivre qui aurait brisé son réservoir de toilette», raconte celui qui a dû colmater la fuite. Marc Tremblay ajoute que l’eau aurait coulé jusqu’au rez-de-chaussée et que la fuite pourrait engendrer des coûts de rénovations d’environ 100 000$.
Gaëtan Béland, étudiant en droit et aussi victime du sinistre, ne croit pas qu’il y ait eu de problème de communication. «Le dimanche matin, on a cogné à ma porte pour m’avertir du dégât et on a évalué quelles chambres étaient libres avec l’administration», relate celui dont le logement abritait la cuvette en fuite. Après quatre jours, Gaëtan Béland a récupéré son appartement.
Le directeur des résidences, Karim Khelfaoui, est pourtant sans équivoque à propos des évènements. «La crise a été très bien gérée. En quelques jours seulement, tous les étudiants ont pu regagner leurs logements.» Il n’y aurait eu qu’une seule plainte selon lui. «J’habite à 40 kilomètres des résidences et quand j’ai appris la nouvelle, une heure plus tard j’étais sur place pour trouver une solution», indique le gestionnaire. Gaëtan Béland reste neutre quant à la gestion de la crise par l’administration. Les deux étudiants sont cependant d’accord sur une chose : l’an prochain, ils ne signeront pas de bail avec les résidences universitaires, et ce en partie à cause du dégât d’eau.
Les dégâts d’eau des résidences du 29 mai 2012, ont aussi créé des problèmes dans les résidences. La cause était toutefois bien différente. Les pluies torrentielles qui s’abattaient sur Montréal auraient été les responsables. «Il y a eu des dommages partout à Montréal, même à McGill», se défend la porte-parole de l’UQAM Jenny Desrochers.
*Nom fictif
Crédit photo : Neurobancal
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