Pro Bono innove

Pro Bono UQAM élargit ses horizons. Cette année, le groupe entend lever le voile sur le droit d’auteur et développer des formations sur le testament.

«Nous avons maintenant 21 projets dans 19 organismes différents», s’exclament Audrey-Paule Ledoux et Oksana Stepanov, coordonnatrices de Pro Bono UQAM. Les apprentis juristes du groupe oeuvrent depuis six ans à Montréal, particulièrement pour la lutte contre la pauvreté, la discrimination des minorités visibles et l’aide aux logements.

L’aide étudiante bénéficiera maintenant à la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le SIDA, au Centre des travailleurs immigrants de Montréal et à la Clinique juridique des artistes de Montréal, située sur la rue Chambord «Nous sommes là pour leur fournir de l’aide concernant leurs droits intellectuels et leurs obligations», explique Audrey-Paule Ledoux. Il s’agit d’un domaine jusqu’alors inexploré par Pro Bono UQAM, toujours à la recherche de nouvelles avenues.

Les étudiants pourront travailler à distance sur des projets de recherche, pour aider les organismes en région. Le Centre de pédiatrie sociale à Berthierville, jouira de l’appui de Pro Bono et s’en servira pour constituer des chartes de droits. L’Alliance pour une gestion intégrée et responsable du bassin versant de la rivière du Diable fait aussi appel au groupe pour la rédaction d’une charte de droits d’accès aux cours d’eau.

Mis à part le jumellement aux organismes, le groupe uqamien mettra sur pied le projet Testament. «C’est le premier projet de droit notarial, affirme Oksana Stepanov. Trois étudiants préparerons une formation sur les testaments et les droits de successions». Le projet est la suite d’une recherche effectuée par leurs homologues de l’Université de Montréal.

Quoique Pro Bono UQAM offre des possibilités de pratiques formatives, «son mandat est de développer la sensibilité des étudiants et non leur curriculum vitae», croit Audrey-Paule Ledoux. Sa collègue Andrée Bourbeau, finissante au baccalauréat en droit de l’UQAM, abonde en ce sens et déplore l’utilisation de l’expérience à des fins carriéristes. «C’est toujours bien vu de dire qu’on a participé à la rédaction d’une charte de droits», se permet-elle d’affirmer, après plus de deux ans d’implication auprès du Regroupement des comités logements et Associations de locataires du Québec.

*La période d’inscription pour participer aux projets Pro Bono avait lieu le 9 septembre, mais celle-ci reprendrait en cas de besoin au mois d’octobre, ce qui pourrait rendre justice aux nouveaux étudiants.

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