Le nouveau bac vert montréalais voit le jour à l’UQAM

Des étudiants de l’École de design de l’UQAM ont participé à la création du bac à recyclage qui se retrouvera dès 2012 dans les logements de l’île de Montréal.

 

Développé en collaboration avec l’entreprise lavalloise Instadesign, le bac à recyclage présenté le 18 février dernier est l’aboutissement d’un travail de onze mois. Après des premiers tests décevants, la Ville de Montréal pensait abandonner le projet de 6,7 millions de dollars, puisque le nouveau bac semblait inadéquat à l’usage quotidien. Le laboratoire Design + Proximité de l’UQAM, dirigé par les professeurs Maurice Cloutier, André Desrosiers et Koen De Winter a alors repris le projet pour le mener à terme.

Le contrat prévoit la distribution de 480 000 bacs à la population montréalaise. Résistant au très grand froid, le bac est fait à partir de plastiques recyclés et est censé durer sept ans. «L’argent qu’on a reçu avec ce contrat va servir à financer nos travaux de recherches, pour lesquelles nous n’avons pas de revenus», explique André Desrosiers, professeur à l’École de design. Une clause de confidentialité dans le contrat signé avec la Ville de Montréal l’empêche cependant de préciser le montant reçu par le laboratoire uqamien.

Pour André Desrosiers, le bac est «essentiellement fonctionnel et utilitaire. Ce n’est pas un produit de style, d’image». Les prototypes ont été éprouvés dans différents scénarios d’utilisation. «On a fait différents essais dans les logements, avec des personnes de différents gabarits, on a fait tombé les bacs dans la neige», ajoute-t-il, précisant que les collecteurs ont aidé à rendre le bac plus ingénieux.

L’équipe de design a voulu éviter de miser uniquement sur l’aspect esthétique pour séduire les Montréalais. «Souvent, les photos d’objets sont très léchées, remarque-t-il. Or, on voulait que ces photos-là soient plus proches des situations d’utilisation en temps normal. Nous les avons montrés dans les escaliers ou dans la neige. On n’a pas cherché à rendre le produit glamour».

La fabrication des prototypes a été confiée à Thien Nguyen, étudiant au Diplôme d’études supérieures spécialisées en design d’évènements. La soudure du polyéthylène est une technique nouvelle au sein de l’École de design, mais surtout plus économique que le moulage. «Je me suis auto-formé. C’était un test. Koen De Winter en avait déjà fait. Ce professeur s’y connait beaucoup en plastique, on le surnomme même le roi du plastique», raconte l’étudiant.

Le laboratoire Design + Proximité «offre des services de nature locale et des services qui ne sont pas normalement offerts par des entreprises privées», explique André Desrosiers. Actuellement, le laboratoire planche sur les futurs abris-bus de la Société de transport de Montréal.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *