Nouveau service Campus Texto
Les étudiants de l’UQAM ont maintenant une raison de plus de garder les yeux rivés sur leur téléphone portable. Entre deux lol et un ;-), un texto pourrait bien leur sauver la vie.
L’UQAM lance ce mois-ci le nouveau service Campus Texto. Grâce à cet outil, l’Université informera désormais sa communauté par message texte en cas d’incendie, de déversement de produits chimiques dans un laboratoire ou d’intrusion d’un individu armé sur le campus universitaire.
«Le service Campus Texto permet d’aviser beaucoup de personnes en même temps lors d’une situation d’urgence», explique Alain Gingras, directeur du service de la prévention et de la sécurité à l’UQAM. Il souligne que l’utilisation de la messagerie texte permet aussi d’avertir les étudiants et le personnel d’une perturbation avant que ceux-ci ne se rendent sur place. «Auparavant, on ne pouvait rejoindre que les personnes qui étaient à l’Université. Avec Campus Texto, les gens vont recevoir un message sur leur cellulaire leur disant de rester à la maison.» Une inscription gratuite au service est toutefois nécessaire pour en bénéficier.
Des avancées mitigées
La mise en place de Campus Texto fait partie d’une vaste refonte du plan d’urgence de l’Université, entamée en janvier 2009. Plusieurs mesures destinées à améliorer la réponse de l’UQAM en cas de crise étaient alors annoncées, dont la modernisation de la télésurveillance et l’amélioration du système d’intercom.
Pourtant, un an plus tard, très peu des mesures prévues ont été mises en place, faute de moyens. «Jusqu’à maintenant, on a gratté les fonds de tiroirs, mais on n’a toujours rien reçu du gouvernement», déplore le directeur du service de prévention. Après les évènements de 2006 au collège Dawson, le gouvernement avait demandé aux établissements post-secondaires de réviser leurs plans en situation d’urgence. Pour l’instant, les améliorations n’ont touché que les pavillons de l’Éducation (N) et de Danse (K).
Malgré tout, Alain Gingras estime que l’Université est mieux préparée à gérer des situations de crise qu’elle ne l’était il y a quelques années, en partie grâce à une meilleure collaboration avec le Service de police de la ville de Montréal. «L’an dernier, les policiers ont participé à des simulations de situations d’urgence, comme la présence d’un tireur fou à l’Université, par exemple. Ça leur a permis de se familiariser avec le campus.» Le Service de prévention et de sécurité de l’UQAM a aussi produit un dépliant destiné aux étudiants pour les aider à prendre des décisions en cas d’urgence. Le projet d’une vidéo de sensibilisation qui serait mise en ligne sur le portail de l’Université est aussi étudiée.
Selon Alain Gingras, le fait que l’UQAM soit située au centre-ville représente son principal défi en matière de sécurité. En effet, les agents de sécurité sont régulièrement confrontés à toutes sortes d’individus qui tentent d’entrer sur le campus, dont de nombreux itinérants. «On veut assurer la sécurité, mais on ne veut pas non plus devenir Big Brother. On n’est pas un campus américain.» Ce n’est donc pas demain qu’on verra des détecteurs de métaux aux portes de l’Université.
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