Un début de négociations productif entre les étudiant(e)s employé(e)s et l’UQAM

Le Syndicat des étudiant(e)s employé(e)s de l’UQAM (SETUE) et l’UQAM ont amorcé les négociations afin de renouveler la convention collective échue depuis le 31 décembre dernier. Depuis près d’un mois, les discussions avancent rondement, selon le syndicat. 

Depuis bientôt un mois, le SETUE travaille à la signature d’une nouvelle convention collective pour ses membres.

Au cœur des revendications du groupe syndiqué se trouvent des augmentations salariales, une meilleure considération de la part de l’UQAM et des révisions légales aux politiques sur le harcèlement sexuel et le harcèlement au travail. « On ne cédera sur aucun des droits déjà établis dans la convention collective », soutient le responsable aux communications du SETUE, Léo Y. Henni.

Le syndicat, qui représente près de 5 000 personnes étudiantes employées par l’UQAM, affirme que les négociations se déroulent « de bonne foi » et que les deux parties sont « respectueuses l’une de l’autre ». 

L’UQAM confirme, pour sa part, que « les parties ont convenu d’un calendrier de rencontres et la négociation suit son cours ». L’Université s’est abstenue de commenter davantage les échanges ayant lieu à la table de négociations.  

Un contexte économique « difficile »

Le SETUE soutient que ses membres subissent les conséquences du contexte économique actuel avec l’inflation et les menaces tarifaires au sud de la frontière. « On espère avoir une augmentation [de salaire] respectueuse par rapport au coût de la vie à Montréal », fait valoir M. Henni. Le salaire d’un(e) étudiant(e) employé(e) de l’UQAM s’établit aujourd’hui entre 20,59 $ et 27,73 $, selon le poste et le cycle d’études de la personne employée.

Le responsable aux communications reconnaît que les étudiant(e)s employé(e)s de l’UQAM sont tout de même chanceux et chanceuses. En plus des augmentations du coût de la vie dans la métropole, leurs homologues des universités McGill et Concordia subissent « des hausses des droits de scolarité drastiques » depuis l’automne dernier. Les auxiliaires travaillant à ces établissements ont toutefois droit aux salaires horaires les plus élevés de la province ; 29,81 $ à Concordia et 33,03 $ à McGill.

Un long processus 

Le SETUE estime que les négociations s’achèveront à l’été, si le climat cordial à la table de négociations persiste. C’est du moins ce que le syndicat espère, car, tant qu’une entente ne sera signée, aucune augmentation salariale ne pourra être allouée.

Le syndicat ne considère pas, pour le moment, l’option d’une grève ou d’autres moyens de pression vu le « bon déroulement » des discussions. Des mesures demeurent toutefois envisageables dans le cas d’un désaccord.

L’accent est plutôt mis sur la mobilisation des membres à l’aide d’évènements comme des cercles de lecture, une diffusion de soirée électorale ou encore les funérailles de leur convention collective. Le SETUE explique que ce genre d’évènements et des campagnes d’affichage permettent de montrer que ses membres sont « mobilisés », sans pour autant entreprendre des moyens de pression. « On peut garder une ambiance bon enfant pendant les négociations […] on a pas envie de mettre nos poings sur la table », rassure M. Henni.

Le SETUE se considère satisfait de sa mobilisation qui a regagné en vigueur depuis la pandémie. En plus du conseil exécutif, une quarantaine d’étudiant(e)s employé(e)s élu(e)s sont impliqué(e)s sur les 5 000 membres. 

« Sans les membres du SETUE, l’UQAM ne fonctionnerait plus. Plein d’examens ne seraient pas surveillés, plein de copies [d’examens] ne seraient pas corrigées et Allô! [le programme d’accueil de la communauté étudiante internationale] devrait faire beaucoup moins d’activités et [le programme] Allô! devrait faire beaucoup moins d’activités », rappelle M. Henni.

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