Robots géants, Pokémons, idoles japonaises et personnages de mangas : les adeptes d’animés et de culture nipponne se sont réuni(e)s pendant la fin de semaine au festival Otakuthon, dans une ambiance haute en couleur (et en cosplay).
« Il n’y a vraiment pas de jugement », a lâché Iness Tamine, une festivalière rencontrée à Otakuthon. En construisant un « gundam », un LEGO japonais en forme de robot, elle se réjouissait de l’ambiance de l’événement et de la foule de séries qui y étaient représentées. « On voit vraiment de tout, même les séries plus nichées », dit-elle.
La convention avait lieu au Palais des congrès de Montréal, entre vendredi et dimanche. Plusieurs activités destinées aux admirateurs et admiratrices d’animation japonaise avaient lieu.
Tournoi de jeu vidéo, atelier d’origami organisé par un professeur de l’UQAM, projection de séries animées, bien que le festival vise à attirer les « otakus » (un terme japonais pour décrire les passionné(e)s d’animés), tous les amateurs et amatrices de culture geek ou de jeux vidéos pouvaient trouver chaussure à son pied.
Engouement certain
Dans le hall principal, des centaines de passionné(e)s se bousculaient aux kiosques pour acheter de la marchandise, samedi en début d’après-midi. Plusieurs étaient costumé(e)s en leur personnage de série japonaise favori. Les marchandises retrouvées étaient d’une diversité surprenante. Les voitures à l’effigie de personnages japonais voisinaient avec une statue de robot géant et une échoppe de DVD destinés aux adultes.
« C’est vraiment très occupé », a dit quant à lui Brian Vitug, un vendeur d’épées en mousse et en métal. Beaucoup achetaient de fausses armes, malgré leur prix élevé : de 50 à 500$. Les répliques d’épées tirées du manga One Piece étaient particulièrement populaires au kiosque, où des gens étaient présents « en permanence », selon le vendeur.
« C’est très fatigant », a témoigné M. Vitug en souriant, expliquant l’engouement certain pour l’événement de la part des Montréalais(es).
« Ça va être une bonne journée », s’est enthousiasmée pour sa part Amy Bourassa, déguisée en Hatsune Miku, un personnage phare de la communauté animé. « C’est très diversifié », a-t-elle constaté.
Zack Sulyt a fait huit heures de route avec sa voiture à l’effigie d’Hatsune Miku pour venir à la convention. Pointant son automobile du doigt, il expliquait que les gens sont réjouis et surpris en la voyant. Venant des États-Unis, il soulignait qu’il y a beaucoup d’événements de ce genre au pays de l’Oncle Sam. « Ça fait des années que je fais ça aux États-Unis, mais c’est la première fois que je viens à Montréal », a-t-il précisé. Il était satisfait de l’événement et du fort achalandage.
La brochette d’événements présentés lors du festival s’avérait très attrayante pour les initié(e)s aux animés et à la culture japonaise. Or, pour les néophytes, apprécier pleinement la convention était plus difficile puisque les activités offertes s’adressaient principalement aux habitué(e)s.
Promouvoir la culture
« On veut plus de Québécois au Japon! », a souhaité Jessica Bergeron, représentante du programme d’échange Japan Exchange and Teaching. Pour elle, l’événement était l’occasion de faire la promotion du Japon au Québec.
Comme plusieurs participant(e)s d’Otakuthon sont intéressé(e)s par la culture nipponne, Mme Bergeron a indiqué que c’est une bonne occasion pour son programme de faire de l’autopromotion. Ce dernier permet à ses participants et participantes d’aller enseigner l’anglais au pays du soleil levant pendant un an, à condition d’avoir obtenu un diplôme universitaire.
Pour Jessica Bergeron, des événements de ce type sont importants pour créer des relations culturelles entre les pays. Elle souhaite notamment que la culture franco-canadienne et québécoise soit davantage connue au Japon. « On a un rôle à jouer en tant que francophone », dit-elle.
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