Nouvelle scène pour les artistes émergent(e)s

Mélangeant mélancolie et arrangement électro, Catherine van Doesburg a su conquérir l’audience de L’Avant-Scène avec ses paroles personnelles. De nouveaux talents étaient au rendez-vous durant cette soirée pleine d’émotions. 

Le 2 novembre dernier, le Café culturel de la Chasse-galerie lançait sa troisième édition de L’Avant-Scène. Un spectacle ayant pour objectif de faire découvrir « le meilleur de la musique émergente », selon son site web.

Catherine van Doesburg, auteure-compositrice-interprète émergente, a profité de son passage à L’Avant-Scène pour présenter en exclusivité ses nouvelles chansons.

La mélancolie de ses chansons très personnelles s’est avérée touchante. Peu importe la langue, anglais ou français, à seulement 22 ans, l’étudiante de troisième année au baccalauréat en sexologie à l’UQAM sait comment atteindre son audience. Même si son manque d’expérience sur scène s’est parfois fait sentir, elle a su compenser avec un talent naturel.

Sabrina Dupras, coordonnatrice aux communications au Café culturel de la Chasse-galerie, expose les raisons de la sélection de l’Abitibienne à L’Avant-Scène : « Catherine présente vraiment des belles mélodies et de beaux textes. Elle possède un bon potentiel [pour] rejoindre les gens ».

« Une belle découverte »

La dernière chanson de l’artiste, « Mon <3 », a fait plusieurs palmarès radio au Canada depuis sa sortie en septembre. Une « surprise totale » pour l’étudiante qui avoue s’en réjouir. « Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, parce que je sors de nulle part », explique-t-elle. « Mon <3 » offre un avant-goût du premier microalbum de Catherine van Doesburg qui sortira en 2024.

Il s’agit de la première chanson que l’artiste écrivait en français. Une proposition venant à l’origine de son agence L’Ours Label & Tournées, mais qu’elle a fini par adopter. « Au Québec, il y a plus d’opportunités quand tu fais des chansons en français », note l’étudiante.

Pour l’une de ses amies, Érika Bégin, « l’avoir vu grandir autour de sa musique » est une fierté. Elle suit Catherine van Doesburg depuis le début et espère pouvoir le faire encore longtemps. Elle invite ceux et celles qui ne la connaissent pas encore à l’écouter et indique qu’elle est « une belle découverte ».

Les chansons de l’Abitibienne présentent un arrangement électro et une ambiance mélancolique qui n’est pas sans rappeler Half Moon Run ou Charlotte Cardin. « C’est assez pop, c’est assez catchy, c’est entraînant », décrit Sabrina Dupras.

Même constat pour Nik Segöya, l’un des deux autres artistes présenté(e)s à L’Avant-Scène ce soir-là. Il ne connaissait pas l’étudiante auparavant et il confie admirer son énergie sur scène et son authenticité. « Si vous ne la connaissez pas, donnez-lui au minimum une chance. Elle va [devenir] une belle artiste accomplie », affirme-t-il.

Un spectacle empreint de rencontres

JeanDo, originaire de Limoilou, a accompagné Catherine van Doesburg et Nik Segöya lors du troisième volet de ce spectacle mensuel encore nouveau. Un mélange de genre a charmé l’Avant-Scène. JeanDo est un artiste country folk qui possède un univers bon enfant, tendre et déchaîné, apportant la douceur d’un parent optimiste.

Nik Segöya mélange la pop, le folk et l’alternatif. Il présente de nombreux passages totalement improvisés sur scène qui apportent une touche d’humour et a énormément de talent à la guitare.

« On essaie vraiment de développer le public et le projet, on y croit énormément », soutient Sabrina Dupras. Elle explique également que le spectacle se construit au fur et à mesure à chaque représentation et laisse beaucoup de liberté aux artistes : « À chaque fois, on est vraiment en train de peaufiner la formule. »

Pour Érika Bégin, L’Avant-Scène est un concept chaleureux et amical. « Ça nous a permis de découvrir trois artistes différents et d’atteindre une proximité avec eux », dit-elle.

Plus qu’une rencontre avec le public, les artistes parlent de rendez-vous entre chanteurs et chanteuses. Pour Catherine van Doesburg, c’étaient « de belles rencontres ». « C’est deux personnes qui ont vraiment plus d’expérience que moi, ils m’encourageaient, ils me rassuraient. »

Nik Segöya, quant à lui, explique que « ça fait du bien de ne pas se sentir seul en tant qu’artiste ». « Je l’aurais fait 20 fois ce show-là », dit-il en déplorant la solitude qui découle de sa passion.

Il reconnaît « l’excellent travail » du Café culturel de la Chasse-galerie. « C’est pour ça qu’on fait de la musique. On veut rencontrer les gens, vivre des émotions avec eux », relate-t-il.

Catherine van Doesburg avoue ne pas être familière avec le fait de partager la scène, mais l’expérience a été une belle surprise pour elle. « C’était une première pour moi, mais j’ai vraiment aimé la formule. J’avais toute ma famille, tous mes amis. C’était vraiment une belle expérience d’avoir ce soutien-là », raconte-t-elle. Chacun de ses passages se soldaient par des applaudissements, cris et sifflements en sa faveur.

Mention photo : Gaétan Brunelle

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *