BIXI Montréal : 14 ans après, toujours au sommet de son jeu

Le système de vélos en libre-service de Montréal conquiert les cœurs des citoyens et citoyennes de la métropole québécoise depuis déjà 14 ans. Néanmoins, quelques défis peuvent se présenter pour les utilisateurs et utilisatrices, allant du fort achalandage aux inquiétudes quant au lancement du BIXI cet hiver.

De plus en plus de Montréalais et de Montréalaises ont le béguin pour ce transport écologique. Par ailleurs, une nette augmentation de l’utilisation des vélos en libre-service a été constatée depuis les deux dernières années. Le 15 septembre dernier, plus de 72 000 déplacements ont été enregistrés dans la journée, ce qui constitue un record dans l’histoire de BIXI. Jusqu’alors, le record était de 59 728 déplacements le 11 juin 2022.

La majorité des déplacements partent des arrondissements centraux, comme le Plateau-Mont-Royal, Rosemont-La Petite-Patrie et Ville-Marie, pour se rendre vers le centre-ville lors des heures de pointe matinales.

En entrevue avec le Montréal Campus, Laura Boily-Auclair, porte-parole de BIXI Montréal, affirme que l’utilisation de leurs services a augmenté de 30 % en 2023 par rapport à l’année précédente et de 68 % par rapport à 2021. 

Le vélo séduit les jeunes

Plusieurs jeunes de la métropole se tournent vers le vélo comme moyen de transport en raison de sa polyvalence. « Le vélo pour moi, c’est vraiment un moyen de me déplacer et une activité pour le plaisir. J’utilise plus BIXI pour du transport [que pour le plaisir]. Si je vais à un événement à Montréal, je vais me déplacer en BIXI parce que c’est simple, tu as juste à en prendre un, le poser puis repartir », explique Lola Chavanne, étudiante en stratégie de production culturelle et médiatique à l’UQAM.

Pour beaucoup de jeunes adultes, le vélo représente un moyen efficace de se déplacer en évitant les embouteillages. « J’essaye de me déplacer le plus souvent possible en vélo, et je trouve que c’est plus rapide que d’attendre les transports en commun. Je gagne du temps et je prends l’air », souligne Nicolas Fivel, finissant au baccalauréat en communication à l’UQAM.

De nombreuses inquiétudes

Mais ce concept de vélos en libre-service a ses limites. « La chose la moins cool [avec BIXI], c’est les stations achalandées. Mettons que je rentre [tard], il n’y aura plus de place pour remettre [le BIXI], donc je vais devoir tourner en rond pour trouver une borne vide. Ça, c’est plus plate, mais ça fait partie [du jeu] », explique Lola Chavanne. Au mois d’avril, la Ville de Montréal a commandé 36 nouvelles stations électriques et 414 vélos (dont 114 électriques), ajoutés à l’offre au fur et à mesure de leur réception.

Pour ses 15 ans, BIXI prépare un projet pilote de grande envergure pour que leurs services restent accessibles toute la saison hivernale. 150 stations et quelques milliers de vélos pourront permettre aux citoyens et citoyennes les plus téméraires de se déplacer sur les pistes froides. « Les infrastructures cyclables sont en place pour permettre aux “Bixistes” de profiter pleinement de tout ce que Montréal a à offrir pendant la saison hivernale », affirme Laura Boily-Auclair.

« Cet hiver, je vais retourner prendre le métro. [Faire du vélo l’hiver], c’est toujours un danger en plus comparé à une piste complètement déneigée l’été. Même si c’est déneigé, il peut y avoir une plaque de verglas qu’on ne voit pas », confie Nicolas Fivel.

Une ville à parcourir à bicyclette

À l’heure actuelle, la ville de Montréal compte déjà environ 1000 km de pistes cyclables et le réseau ne cesse de s’étendre. Le Réseau express vélo (REV), un projet de réseau cyclable urbain, a été imaginé pour sécuriser les déplacements à vélo en séparant les voies réservées aux automobilistes de celles réservées aux cyclistes.

Ce projet a été annoncé par Valérie Plante pendant la campagne électorale de 2017 et s’étend sur 10 ans. La première phase du REV s’est achevée à l’automne 2023 et le projet sera officiellement terminé en 2027.

Montréal est la seule ville nord-américaine mentionnée chaque année depuis 2011 dans le top 20 de l’indice Copenhagenize, un classement qui recense les villes les plus accueillantes pour les cyclistes sur la planète.





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