Debout malgré tout

Après avoir appris que le Montréal Campus était touché par le blocage des nouvelles de Meta, l’équipe s’est retrouvée surprise et quelque peu paniquée. Comment allions-nous nous en sortir sans Facebook et Instagram, les deux plateformes numériques phares du journalisme étudiant ? Un mois après la rentrée automnale du Montréal Campus, notre lectorat est présent en aussi grand nombre qu’avant le blocage.

L’adoption du projet de loi C-18 obligera les géants du web à verser une partie de leurs revenus aux médias canadiens dont le contenu est partagé sur leurs plateformes. En guise de riposte, Meta a bloqué le contenu médiatique non spécialisé au Canada. Pas de contenu médiatique, pas de redevances à verser. Voilà pourquoi, depuis cet été, vous ne voyez plus d’actualité sur vos fils Instagram et Facebook. La Presse, Le Devoir et Le Journal de Montréal sont touchés. Le Montréal Campus aussi. 

Notre média se fait ramener au sol. Cette fois-ci par un géant, Meta, qui a gagné sa joute de poker contre Justin Trudeau. Une bonne partie des clics sur les articles du Montréal Campus provenait de Facebook, où nous comptons 6 300 abonné(e)s. Des milliers nous étaient fidèles depuis plusieurs années. 

La perte de ce réseau social est donc terrible pour un petit média indépendant, direz-vous. Pourtant, une vague d’optimisme emporte l’équipe du Montréal Campus

Avec le blocage des nouvelles, de nouvelles perspectives s’offrent à nous. LinkedIn prend une place de plus en plus importante dans le monde journalistique. Il s’agit en quelque sorte du nouveau Facebook, tout comme X (anciennement Twitter). Ces deux plateformes sont parfaites pour partager nos articles et élargir notre lectorat.

Pour combler le vide laissé par la perte d’Instagram, TikTok devient notre plateforme de choix. Nous y publions les reportages réalisés par le tout nouveau pupitre vidéo.

Nous utilisons davantage ces réseaux sociaux, mais nous souhaitons aussi nous imposer encore plus sur les campus de l’UQAM. C’est pourquoi le tirage de nos éditions papier augmentera. 

Cerise sur le sundae : notre public nous a suivi. Depuis le mois de septembre, le nombre de clics sur nos articles est similaire qu’à pareille date l’année dernière, avant le blocage. C’est la preuve que lorsqu’un média bâtit sa réputation au fil des années, sa survie ne repose pas sur les épaules d’un géant du numérique. 

C’est loin d’être la fin du Montréal Campus. Plus que jamais, vous entendrez parler de notre média. Nous nous imposerons comme un média incontournable dans toutes les facultés de l’UQAM. Le Montréal Campus continuera à travailler d’arrache-pied pour couvrir les enjeux qui touchent les étudiants et les étudiantes de l’UQAM, avec ou sans Meta. 

Le Montréal Campus est une école de journalisme pour la communauté étudiante, mais sa mission va beaucoup plus loin. Nous sommes le seul média à couvrir en permanence ce qu’il se passe sur les campus de l’UQAM. Le journal informe les étudiants et les étudiantes depuis 1980. 

Grâce au travail professionnel de nos journalistes, des situations d’abus de pouvoir ont été dénoncées au sein de l’établissement, des phénomènes de société ont été expliqués et des productions artistiques étudiantes ont pu bénéficier d’une belle fenêtre de visibilité. 

Avec ce dossier, le Montréal Campus souhaite remettre sur la table le blocage des nouvelles de Meta en couvrant le sujet sous tous ses angles, en abordant notamment l’impact de la décision sur les médias étudiants, la culture et la désinformation. L’équipe a travaillé d’arrache-pied pour vous offrir un dossier complet sur une décision de Meta qui bouleverse le monde journalistique, d’un océan à l’autre.

Commentaires

Une réponse à “Debout malgré tout”

  1. Incroyable article WOWWWW

    Merci de rendre le monde journalistique meilleur, un article à la fois.🕺

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *