Les « comms » en fête, une tradition qui perdure

Les traditions festives des associations et des groupes étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) tiennent à cœur à la communauté étudiante, particulièrement à la Faculté de communication. Après une période compliquée causée par la pandémie, plusieurs évènements signent leur retour et confirment que la fête fait partie des us et coutumes de l’UQAM.

« Le côté socioculturel est vraiment important, à l’UQAM en particulier, presque au même niveau que le côté académique  », juge Romy D. Senécal, étudiante en troisième année au baccalauréat en stratégies de production culturelle et médiatique et coordinatrice de l’Association générale des étudiants en communication (AGEC). « Ça fait partie de l’expérience universitaire, du développement [de chacun] », poursuit-elle.

L’AGEC et l’Association étudiante en communication publique (AECP) organisent environ une dizaine d’événements par session, dont les intégrations en septembre, le FrostCommFest en janvier et la fête célébrant la fin des classes.

Le FrostCommFest est une compétition où s’affrontent des équipes constituées d’étudiants et d’étudiantes en communication. Pendant trois jours, ils et elles bravent le froid hivernal et prennent part à des épreuves.

Ces événements requièrent généralement l’achat d’alcool et la privatisation de bars. Au cours de la session d’automne 2022, 1800 $ ont été dépensés par l’AGEC pour la tenue de ses soirées festives. Ce montant équivaut à près de 20 % du budget de l’association. 

Les coûts associés aux événements de l’AGEC sont essentiellement remboursés par des subventions et par l’achat de billets – entre 5 et 10 $ chacun –  par les étudiants et étudiantes.

Une « nouvelle » rentrée

La pandémie de COVID-19 a forcé l’AGEC et l’AECP à annuler les éditions 2021 et 2022 du FrostCommFest. Maggie Pelletier, coorganisatrice du FrostCommFest 2023, affirme qu’il était difficile de planifier l’événement sans avoir vécu les éditions des deux années précédentes. Le comité organisateur a tout de même pu retracer des archives et « reproduire » les traditionnelles activités de la fête hivernale. 

Même après la « rupture » de la tradition causée par la pandémie, le FrostCommFest 2023 était une réussite, se réjouit Romy D. Senécal. « C’était vraiment amusant. Tu as un peu l’impression de te retrouver comme quand tu étais jeune et que tu jouais dans la neige, version alcoolisée ! », s’exclame l’étudiante.

Les « 8@stop », des soirées alcoolisées se déroulant au local de l’AGEC et dans les couloirs de l’UQAM, ont également souffert des contraintes sanitaires. Plus de deux ans et demi ont séparé la dernière édition avant le confinement de mars 2020 et celle signant le retour de la tradition, en novembre dernier.

« Ça faisait tellement longtemps qu’on n’avait pas pu perpétuer ces traditions-là que même les finissants, les plus anciens, ne les connaissaient pas », précise Romy D. Sénécal. 

Après l’effort, le réconfort

Les Jeux de la Communication (JDLC) tiendront leur 27e édition du 1er au 5 mars prochains. Cette compétition interuniversitaire connaît chaque année un engouement notable chez les étudiants et les étudiantes en communication. Près de 100 candidatures pour intégrer la délégation de l’UQAM ont été reçues en octobre 2022, pour y pourvoir seulement 33 places. 

Les JLDC comprennent 13 épreuves pour lesquelles les délégué(e)s s’entraînent tout au long de l’année scolaire grâce à des « mandats ». Parallèlement, chacune des universités participant aux JDLC organise des soirées arrosées, surnommées les « pré-jeux ». 

Ces fêtes sont nécessaires, insiste Philippe Desjardins, étudiant en première année au baccalauréat en télévision. « Ça ne paraît parfois pas beaucoup, mais les mandats, c’est énormément [de temps et de travail] », témoigne-t-il. « Le côté festif, ça permet de te détendre et de voir les gens que tu affronteras dans les épreuves d’une manière plus amicale », ajoute celui qui fait partie de l’épreuve sportive des JDLC. 

L’étudiant souligne l’aspect sécuritaire de ces soirées. « Tout ce qui touche le respect de soi et des autres, c’est très suivi. Je pense que c’est pour ça que j’essaie d’y aller le plus souvent », explique-t-il.

Des événements similaires aux JDLC, comme les Jeux du Commerce ou les Jeux de l’Éducation, existent dans d’autres programmes.

Du renouveau pour l’AGEC

La direction de l’AGEC tente de diversifier ses activités, outre les soirées alcoolisées. Une sortie à la cabane à sucre avait été organisée en mars dernier, et un projet de murale visant à embellir le local de l’association est en cours.

« Je ne sais pas si ça va devenir des traditions. Ce sont les équipes suivantes qui décideront de faire persister ou non ces choses-là, mais c’est sûr que nous, on essaie d’amener des nouveautés », indique Romy D. Senécal.

Pour plusieurs, les fêtes font partie intégrante de leur parcours universitaire : « il faut profiter de nos années ici et de la vie étudiante ! », conclut Maggie Pelletier.

Mention photo : Camille Dehaene|Montréal Campus

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