Fidèle à sa tradition, le Théâtre du Rideau Vert présente cette année 2022 revue et corrigée du 22 novembre 2022 au 7 janvier 2023. Le dynamisme des cinq imitateurs et imitatrices et la plume humoristique des six auteurs et autrices du spectacle catapultent le public dans les moments les plus mémorables de l’année.
2022 revue et corrigée saura combler les adeptes du Bye Bye avec les 43 numéros au programme. Le spectacle qui dure près d’une heure et demie sans entracte survole l’actualité marquante de l’année de manières satirique et humoristique.
C’est un tourbillon de folie qui inclut la crise des passeports de l’été, le départ de Pierre Bruneau de TVA ou encore l’émission Stat. Même les moments plus délicats comme le scandale autour de Hockey Canada sont ridiculisés, sans tomber dans la grossièreté. Les thèmes ratissent large ; il faut avoir en tête un minimum de référents pour comprendre l’entièreté du spectacle.
Le défi est de taille pour les auteurs et les autrices qui doivent couvrir en rires et en émotions l’ensemble d’une année. « On a eu une année difficile, quand même. […] Le but, c’est de ressortir tous les événements marquants, qu’ils soient difficiles, heureux ou drôles », explique Luc Michaud, scripteur-éditeur du spectacle de fin d’année, en entrevue avec le Montréal Campus.
Une approche minutieuse est nécessaire en ce qui concerne le choix des événements, selon l’auteur. Par exemple, il juge important de ne pas aborder excessivement les élections provinciales pour conserver l’intérêt des spectateurs et spectatrices qui ont passé rapidement à un autre appel, une fois le scrutin terminé.
« Plus [l’événement] s’est passé il y a longtemps, plus on est décollés de l’événement », juge le scripteur-éditeur. Les auteurs et les autrices préconisent les moments marquants, mais aussi les plus récents. Ces derniers plaisent au public, relate M. Michaud, qui en est à sa onzième édition. Cela peut mener à quelques changements en cours de route, mais rien de majeur. Il révèle notamment qu’une ligne a été rajoutée à la dernière minute en lien avec les vaches en cavale en Mauricie.
Une distribution rafraîchissante
« Ce qui change beaucoup [cette année], c’est vraiment en ce qui concerne la distribution. Nous avons une grande recrue cette année avec Pierre Brassard », soulève Luc Michaud.
Monika Pilon et Marie-Ève Sansfaçon sont aussi deux nouvelles comédiennes qui jouent aux côtés des deux vétérans du spectacle, Marc St-Martin et Benoit Paquette. Les comédiens et les comédiennes se donnent corps et âme pour livrer une performance hallucinante incluant des imitations, du chant et de la danse.
« Ça amène énormément de fraîcheur. […] C’est toujours une joie pour nous de voir qu’il y a de la place pour les nouvelles faces », exprime Luc Michaud. Marie-Ève Sansfaçon est stupéfiante : la comédienne est autant douée pour le chant que pour le jeu. Aux côtés de Monika Pilon, elle est la découverte de la soirée. Ces deux nouveaux visages – qui ont assurément une carrière prometteuse devant elles – captivent le public autant que les trois acteurs d’expérience.
La palette de personnages et d’imitations des comédiens et des comédiennes est variée. La majorité des personnalités publiques qui ont marqué l’année s’y retrouve. Attendez-vous à rencontrer des Guillaume Lemay-Thivierge, François Legault et Ginette Reno qui seront plus vrai(e)s que nature.
Un long travail scénique
Le processus de production du spectacle débute tranquillement entre mars et avril, raconte M. Michaud. « Je dirais qu’à partir du mois d’août, ça devient plus sérieux. À la mi-septembre, on essaye d’avoir quelque chose comme une heure de spectacle qui se tient », décrit-il. C’est à partir du mois d’octobre que la première version est officiellement écrite.
Quant à la mise en scène, Natalie Lecompte a misé sur une proposition simple, mais efficace. Il est souvent possible de comprendre le sujet du numéro sans entendre la première réplique.
Un écran géant présente à quelques reprises des extraits préalablement filmés, ce qui donne un dynamisme au spectacle. Cela permet aussi de faciliter les transitions entre les numéros sur scène. Nul besoin d’un décor surprenant pour être diverti(e) avec une distribution aussi méticuleuse qu’éclatée.
« J’espère que les gens vont aimer le spectacle. On le fait d’abord et avant tout pour le public. Je dirais qu’en général ça va assez bien, la critique [dans les médias] », termine Luc Michaud. Celui-ci espère continuer de travailler sur un spectacle qui est devenu une tradition au fil des ans.
Mention photo : Camille Dehaene | Montréal Campus
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