À trois degrés de la catastrophe, l’UQAM est en grève

Cinq des sept associations étudiantes facultaires de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) étaient en grève pour la justice climatique le 23 septembre dernier, permettant ainsi à leurs membres de rejoindre la marche pour le climat.

Mises à part l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE) et l’Association facultaire étudiante des langues et communication (AFELC), toutes les associations facultaires ont voté en faveur de la motion de grève.

Les membres de l’Association facultaire étudiante des arts (AFÉA), de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED), de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AéESG), de l’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) et de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) ont ainsi rejoint plus de 150 000 étudiants et étudiantes aux quatre coins du Québec.

La marche pour le climat, motif de la grève, était organisée dans le cadre du mouvement mondial Fridays For Future, lancé en 2018 par la militante environnementaliste Greta Thunberg. Plus de 500 000 manifestants et manifestantes avaient marché aux côtés de celle-ci lors de son passage à Montréal en septembre 2019.

Vendredi dernier, 15 000 personnes ont pris part à la manifestation à Montréal, d’après les organisateurs et organisatrices de l’événement. Les manifestants et manifestantes s’étaient donné rendez-vous à 13 h devant le monument à sir George-Étienne Cartier, dans le parc du Mont-Royal.

Étienne Hudon, participant à marche et étudiant à l’UQAM au doctorat en histoire, juge que la grève « permet de poser un geste à la fois symbolique et concret », démontrant l’importance qu’accordent les jeunes à la lutte aux changements climatiques.

Élizabeth Duboc, déléguée étudiante au Conseil d’administration de l’UQAM, croit que l’Université pourrait en faire plus à propos de la justice climatique, « ne serait-ce que parce qu’ils ont pris des engagements de carboneutralité », illustre-t-elle.

Des absences remarquées

Manquant à l’appel, l’ADEESE n’a pas pu procéder au vote de grève puisque le quorum n’a pas été atteint lors de son assemblée générale de grève qui a eu lieu le 20 septembre dernier au pavillon des Sciences de la gestion. Sur sa page Facebook, l’association a tout de même encouragé ses membres à participer à la marche pour le climat.

L’AFELC n’a quant à elle pas proposé à ses membres de voter sur la grève. Son comité exécutif n’a pas encore été formé : l’assemblée générale d’élection de l’AFELC se tiendra le 28 septembre.

Les politiciens et politiciennes s’invitent dans la rue

Plusieurs politiciens et politiciennes ont été aperçu(e)s à la marche en cette période électorale. Si certaines figures publiques, comme les porte-paroles de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, étaient bien accueillies par les militants et militantes, d’autres étaient huées sur leur passage.

La délégation de la Coalition avenir Québec, dont faisaient partie les ministres sortant(e)s Benoit Charette, Pierre Fitzgibbon et Chantal Rouleau, a notamment dû quitter les lieux quelques minutes après son arrivée. Plus tard dans la journée, le ministre sortant de l’Environnement, M. Charette, a écrit à Gabriel Nadeau-Dubois sur Twitter l’accusant d’avoir « raté une belle occasion de dénoncer la violence et l’intimidation exprimées à la manifestation pour le climat ».

La délégation caquiste a refusé de répondre aux questions du Montréal Campus après leur sortie de scène.

Ariane Beaudin, étudiant(e) en science politique, ressentait une certaine frustration à l’égard de cette sortie publique. « Beaucoup de partis politiques ont accaparé la manifestation, estime-t-iel. J’espère que les étudiants vont être remarqués, car c’est nous qui allons créer le changement, pas les partis politiques. »

Mention photo : Jade Trudelle | Montréal Campus

Commentaires

Une réponse à “À trois degrés de la catastrophe, l’UQAM est en grève”

  1. Avatar de Margaret Der Artinian
    Margaret Der Artinian

    Pour le futur de notre unique magnifique planète : Elle suffoque -Certain qu’il faut agire. Perci pour les participantes et participants !
    Maggie Der Artinian

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