Avoir l’environnement et l’engagement dans le sang

Olivier Aubry a pris la décision de s’installer au Québec en 2004, à des milliers de kilomètres de sa famille et de la France, son pays natal. Depuis, il consacre une grande partie de son temps à l’enseignement et à la vie syndicale à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). 

Ayant vécu son enfance en campagne dans le nord-est de la France, Olivier Aubry a grandi autour de la forêt, des animaux et des plantes. « J’avais même des livres d’identification de plantes et d’animaux et des longues-vues pour aller observer les animaux dans la nature », se souvient-il. 

Ses intérêts pour la nature ont influencé son cheminement universitaire : il a obtenu en 2002 un diplôme d’études universitaires générales en sciences de la vie avec une concentration en biologie et une licence de biologie des organismes en 2003 à l’Université de Lorraine, en France.

Pendant ses premières années à l’université, M. Aubry a fait des stages à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) en France. Il y a rencontré des étudiant(e)s diplomé(e)s à l’INRA qui l’ont encouragé à « profiter de sa jeunesse » pour aller étudier à l’étranger. 

Ainsi, il a intégré le programme d’échange de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) en 2004, aujourd’hui le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI), pour terminer son parcours scolaire dans le système universitaire français. Olivier Aubry n’est cependant jamais retourné en France. Il a décidé de rester à Montréal pour faire sa maîtrise et son doctorat en biologie à l’UQAM. 

Sa famille, qui demeure dans l’Hexagone, l’a toujours encouragé à s’orienter vers la biologie et ses parents sont très fiers de lui. « Au moins les moyens technologiques me permettent de garder contact avec ma famille en France, surtout en temps de pandémie», mentionne-t-il. 

Communiquer ses passions 

Au cours de ses études à l’UQAM, M. Aubry a été auxiliaire d’enseignement pour sept cours différents. Ce poste lui a permis de découvrir le métier d’enseignant et de développer des liens avec les étudiants et les étudiantes. Lorsqu’il a obtenu sa première charge de cours à l’hiver 2013, il était heureux de pouvoir continuer dans cette voie. 

Olivier Aubry se décrit comme un enseignant accessible et à l’écoute de ses étudiant(e)s. Le professeur du Département des sciences biologiques voit sa relation avec ses étudiant(e)s comme un « échange ». « Je transmets des connaissances à mes étudiants, mais je les fais beaucoup participer en [leur] posant des questions », révèle-t-il. 

L’étudiant au baccalauréat en biologie Martin Guay-Fréchette explique que les cours de M. Aubry peuvent « être à la fois légers, mais chargés» Il précise que même s’il y a « beaucoup de matière à l’agenda », M. Aubry « arrive à faire sentir que les choses sont en contrôle par son enthousiasme, son sourire et sa clarté », ce qui permet de ne pas voir « ses cours comme de lourdes tâches ».

Un désir de s’informer 

Olivier Aubry explique qu’il a toujours eu « une personnalité qui veut s’impliquer ou se renseigner » et qu’il a déjà été représentant étudiant à l’Université de Lorraine, en France. Dès sa deuxième année comme chargé de cours à l’UQAM, il assistait aux assemblées générales du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM) où il a été élu délégué syndical en 2014. 

Il est ensuite devenu vice-président aux relations intersyndicales du SPPEUQAM de 2015 à 2019. « Certaines personnes m’ont suggéré de me présenter en disant que cela serait bien d’avoir quelqu’un plus jeune, que je me présentais toujours aux instances et que je faisais des bonnes présentations », explique-t-il.

Aubry ajoute que le poste de vice-président « prépare bien à la présidence », une fonction qu’il occupe depuis son élection, en janvier 2020. « J’étais préparé, mais je ne me voyais pas devenir président aussi rapidement », révèle-t-il.

La vice-présidente aux affaires universitaires du syndicat, Nathalie Blanchet, a vu Olivier Aubry évoluer au sein de l’organisation depuis 2015. Elle est fière de voir que son collègue « déploie vraiment le bon leadership pour assurer la cohérence et la stabilité [du] syndicat» 

Concilier ses nombreux engagements 

Si des membres du syndicat veulent contacter M. Aubry le soir ou la fin de semaine, ce dernier indique qu’il est toujours disponible pour leur répondre. « À la présidence, je suis supposé faire un nombre d’heures maximum, mais ce chiffre n’est jamais respecté et il y a toujours des urgences », souligne-t-il. 

À la session d’hiver 2021, M. Aubry donne le cours d’écologie générale (BIO3100) et le cours de biologie végétale (BIO2611). Malgré le fait qu’il aurait préféré enseigner seulement un cours, il justifie son choix par sa volonté de vivre la réalité du corps professoral en temps de pandémie. « Si je veux faire de la bonne représentation et si que je le vis moi-même, cela me permet de mieux représenter les réalités des enseignants », spécifie-t-il. 

Le professeur affirme que l’enseignement et le syndicat occupent tout son temps, ce qui l’empêche « de penser aux côtés négatifs de la pandémie»

Malgré toutes ses occupations, il précise qu’il essaye de se trouver du temps pour décrocher. Comme bien des Québécois et des Québécoises, il a développé sa passion pour la cuisine pendant la dernière année. « Puisque les restaurants sont fermés, j’ai beaucoup cuisiné et j’ai appris à faire du pain », admet-il.

La vice-présidente aux affaires universitaires du SPPEUQAM Nathalie Blanchet ajoute que M. Aubry a toujours eu « un petit faible pour les pâtisseries ». « Lorsque nous étions en présentiel au bureau, il avait toujours une délicate attention lors de rencontres importantes, mentionne-t-elle. Il apportait des viennoiseries, du chocolat ou un gâteau des Rois! »

Mention photo Lila Maitre | Montréal Campus

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