Stress, isolement, perte de motivation : les répercussions psychologiques de la pandémie sur la communauté étudiante sont nombreuses. Ne pouvant fouler le sol uqamien et se retrouvant constamment devant des écrans, il est également difficile pour certain(e)s étudiantes et étudiants d’éprouver un sentiment d’appartenance envers l’université qu’ils ou elles fréquentent.
Ne pas pouvoir fréquenter physiquement l’UQAM est une difficulté pour plusieurs, qui se sentent ironiquement déconnecté(e)s de l’université. Étant à sa première session universitaire du certificat en ressources énergétiques durables, Jana El Kheir note qu’il est difficile pour elle de socialiser dans ses cours, ce qui nuit à son attachement et à son identification à l’Université. « Je n’ai aucun sentiment d’appartenance parce que je suis encore “nouvelle” et je ne suis jamais allée dans l’université puisque tous mes cours sont en ligne », dit-elle.
C’est un constat que fait aussi l’étudiant en enseignement d’éducation physique Kevin Tigueron. Pour lui, l’Université n’est pas à blâmer, c’est plutôt le contexte de la crise sanitaire qui n’épargne pas son sentiment d’adhésion à l’UQAM. « Je n’ai jamais mis les pieds dans le gym de l’UQAM après une année complète dans un bac d’enseignement en éducation physique », déplore-t-il.
Même si plusieurs étudiants et étudiantes ne ressentent pas d’attachement envers l’Université, certain(e)s affirment toutefois que les liens qu’ils créent avec leur cohorte les ont aidés à se sentir à leur place. « Vu qu’on a tous vécu la même affaire […] je pense que quand on va se voir, il va y avoir une cohésion encore meilleure. Tout le monde a hâte de se voir », croit l’étudiant au baccalauréat en enseignement d’éducation physique Maxime-Georges Hazboun.
Mais tous et toutes n’ont pas eu la chance de se sentir aussi proche de leur cohorte. Pour plusieurs d’entre eux et elles, au-delà du manque de présence physique en classe, l’absence de relations entre camarades abime leur impression d’être membre à part entière de l’Université. « Dans mes cours je n’ouvre pas ma caméra, je ne rencontre pas vraiment les gens. […] à L’UQAM, j’aurais pu rencontrer les gens », souligne l’étudiante au certificat en psychologie Sarah Crépeau.
Pour l’étudiante au baccalauréat en enseignement de l’anglais (langue seconde) Catherine Lévesque, le manque de rapports avec les professeurs et les professeures ne rend pas l’atmosphère propice à développer une certaine identification à l’université. Sans contact réel avec la totalité de la communauté universitaire, elle trouve qu’il est difficile de sentir un réel sentiment d‘appartenance envers l’UQAM.
Des solutions difficiles à trouver
Pour pallier le manque d’attachement envers leur institution universitaire, Catherine Lévesque suggère qu’il y ait plus d’activités organisées à distance au sein des divers programmes. Pourtant, pour plusieurs étudiants et étudiantes, l’idée de devoir passer davantage de temps devant leurs écrans n’est pas alléchante.
Rosalie Scott, qui a fait sa session d’automne en tant qu’étudiante libre et qui ne suit présentement aucun cours cet hiver, explique aussi que la perte de motivation entraînée par la pandémie diminue son envie de participer à des activités à distance. « Je n’étais pas connectée à l’UQAM: je ne lisais pas l’infolettre, je faisais mes cours en ligne et c’est tout, je n’avais pas plus envie de savoir ce qui se passe à l’UQAM ni s’il y a des groupes ou des activités à distance », admet l’étudiante. Elle poursuit : « J’aurais aimé ressentir un sentiment d’appartenance, parce que quand j’ai visité l’UQAM, j’aimais l’ambiance, c’est pour ça que je voulais aller à l’UQAM. »
Mention photo archives | Montréal Campus
Laisser un commentaire