La sécurité sans relâche à l’UQAM

Port du masque, distanciation, désinfection des mains : si l’achalandage au sein de l’UQAM a drastiquement diminué depuis le début de la pandémie, les agents et agentes de sécurité sont toujours au poste. L’Université a d’ailleurs récemment prolongé son contrat avec la compagnie de sécurité Garda pour deux années supplémentaires.

« Qu’il y ait 30% ou 90% des personnes à l’université, notre rôle est quand même de faire de la prévention au niveau des différentes problématiques pour s’assurer que tout fonctionne bien dans l’université », considère le directeur du Service de la prévention et de la sécurité (SPS) de l’UQAM, Normand Larocque, en nommant l’entrée d’intrus ainsi que la précaution des incendies et des inondations. Il affirme que, malgré la diminution de trafic due à la pandémie, la présence de gardes de sécurité demeure tout autant essentielle.

En 2016, le Montréal Campus rapportait que l’UQAM avait signé un contrat de 48 074 730, 96 $, soit 34, 3 millions de dollars pour une durée de 5 ans ainsi qu’une possibilité de prolonger pour 2 ans pour 13 774 731$, ce que l’université a décidé de faire cet automne. « Absolument rien » n’a été modifié au contrat pour les deux années supplémentaires, confirme M. Larocque.

Suite à une directive du gouvernement provincial au début de la pandémie qui a forcé l’UQAM à déplacer ses activités pédagogiques majoritairement en ligne, des agents et agentes de sécurité ont été ajouté(e)s aux entrées pour contrôler les allées et venues des membres au sein de l’université. Les coûts supplémentaires sont toutefois payés avec le montant économisé au printemps 2020, alors que les effectifs de sécurité étaient réduits, ce qui crée un « équilibre au niveau budgétaire », stipule le directeur du SPS.

Nouvelles tâches 

Dorénavant, les agents et agentes de sécurité ont la responsabilité d’assurer le port du masque, la distanciation sociale et la désinfection des mains aux différentes entrées de l’UQAM. « On veut faire respecter les normes sanitaires, on ne veut pas qu’il y ait d’éclosion de COVID-19 dans l’université », assure M. Larocque.

Il compare ces nouvelles directives à la politique no 55 implantée à l’automne 2018, qui lutte contre le tabagisme et qui vise à faire du campus de l’UQAM un environnement sans fumée. « On donne des directives supplémentaires [aux agents et agentes de sécurité], mentionne-t-il, s’ils voient des gens qui ne respectent pas les consignes, il faut les informer ».

Adaptation

Pour Pierre, agent de sécurité à l’UQAM, « la routine est pareille, mais l’équipement est différent », dit-il, en faisant référence aux changements de règlements tels que le port du masque dans les espaces intérieurs. « Ça n’a pas complexifié mon travail, mais c’est quelque chose de nouveau. […] C’est une adaptation », admet-il.

Son collègue, Eddy Diomède Nijimberé, qui est agent de sécurité depuis cet été, affirme que « ce n’est pas difficile » de faire respecter les mesures sanitaires mises en place par l’administration de l’UQAM. « Les gens qui viennent ici sont vraiment très gentils et respectent les consignes », remarque M. Nijimberé, en mentionnant tout de même qu’il y a quelques « récalcitrants » exceptionnels, surtout pour la désinfection des mains.

Malgré le contact direct avec d’autres personnes qu’occasionne leur métier, les deux hommes ne se sentent pas en danger vis-à-vis de la COVID-19. « Je me sens en sécurité, mais pas à 100% », confie Pierre, qui considère que c’est un risque qui vient avec son travail. Bien que M. Nijimberé soit conscient que son travail amplifie son risque de contracter la COVID-19, il est d’avis que le respect des consignes gouvernementales est suffisant pour assurer sa sécurité. « Ça ne m’inquiète pas tellement, je ne pense pas beaucoup à ça. C’est la vie », avoue celui qui en est à sa première expérience en gardiennage de sécurité.

Mention photo Édouard Desroches | Montréal Campus

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