L’UQAM danse et joue encore

Malgré une session majoritairement à distance, les artistes de la communauté étudiante de l’UQAM ont pu continuer de danser et de jouer sur le campus lors du trimestre d’automne 2020.

« Nous avons eu la chance de pouvoir enseigner en présentiel », indique la directrice du Département de danse et professeure en pratiques artistiques, Danièle Desnoyers.

Pour respecter les mesures sanitaires, la direction a dû faire preuve de créativité. « Nous avons attribué un étage à chacune des cohortes de manière à ce qu’elles ne se croisent pas […] en plus de modifier les horaires de cours pour éviter que tous les étudiants n’entrent pas en même temps dans le pavillon », explique Mme Desnoyers.

Les cours pratiques ont pu être offerts sur le campus, certes, mais à certaines conditions. Le Département devait être prêt et disposé à faire la transition vers les cours en ligne si l’administration devait le prescrire. S’il n’y a eu aucune éclosion de COVID-19 en son sein, c’est en partie grâce aux mesures préventives mises en place, selon la directrice.

Ainsi, les masques trois plis (chirurgicaux) sont devenus la norme. « On a suivi les directives émises par la Commission des Normes, de l’Équité, de la Santé et la Sécurité au Travail (CNESST), donc on était blindé côté mesures sanitaires », indique Mme Desnoyers.

« En cours d’aérobie, les étudiants et les étudiantes se sont vite rendu compte que les masques trois plis permettaient de respirer davantage qu’un masque en tissu », raconte celle qui offre le cours de chorégraphie depuis 2015.

Non sans exception

Tous les cours pratiques n’ont toutefois pas pu être adaptés à l’enseignement en ligne. Certains ont même dû être annulés.

L’étudiante au baccalauréat en art dramatique (concentration études théâtrales), Laïka Othello, explique que deux cours nécessaires à l’obtention de son diplôme ont été annulés : « Atelier de mise en scène III : Mise en scène et langages scéniques » et « Atelier de dramaturgie III : Laboratoire d’écriture ».

Alors qu’elle devait compléter son baccalauréat à l’hiver 2021, l’étudiante devra ajouter une session à son cheminement. « J’ai demandé qu’ils remplacent ces cours par des cours théoriques, mais ça n’a pas pu être fait », indique-t-elle.

« C’est le cas aussi du cours de création de costumes, c’est impossible de créer des costumes sur Zoom », fait remarquer la professeure de jeu à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, Lise Cauchon-Roy.

Le défi des cours en ligne

Comme c’est le cas dans tous les départements et écoles de l’UQAM, l’ensemble des cours théoriques a plutôt été offert en ligne.

« Les enseignants ont été compréhensifs et ont allégé le corpus », assure Laïka Othello. Or, selon l’étudiante, alléger la charge de travail d’un cours pour l’adapter à l’enseignement en ligne affecte nécessairement les apprentissages qu’en font les étudiants et les étudiantes.

« Ce ne sont pas seulement les travaux à remettre qui sont moindres, mais aussi la formation qu’on reçoit, explique-t-elle. À la place de faire trois heures de cours, certains professeurs font une heure et demie ou deux heures ».

Aux yeux de la professeure Lise Cauchon-Roy, l’art ne s’enseigne tout simplement pas sur une plateforme de visioconférence. « On travaille avec les corps et la présence », insiste celle qui espère que l’enseignement en ligne ne soit pas une réalité définitive.

« Les étudiants et les étudiantes reconnaissent eux aussi la chance qu’ils ont de se déplacer sur le campus », conclut Danièle Desnoyers. La prochaine session s’annonce être un « copié-collé » de celle qui s’achève. Le corps professoral artistique de l’UQAM fera tout en son possible pour conserver autant de cours en présentiel que possible.

Mention illustration Lila Maitre | Montréal Campus

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *