Une grève pour le climat version 2020 à l’horizon

Des mouvements étudiants de lutte contre la crise climatique de toute la province se sont regroupés en une vaste coalition pour faire pression sur le gouvernement. Du 30 mars au 3 avril prochain, ils proposent aux écoles secondaires, aux cégeps et aux universités de se rallier « pour la transition ».

La nouvelle Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) inclut des étudiants et des étudiantes des paliers secondaire, collégial et universitaire. « Une première historique », affirme le co-porte-parole du mouvement Tristan Perez.

Les 350 militants et militantes actuel(le)s du mouvement, présent(e)s dans 35 comités étudiants de 9 régions du Québec, espèrent rallier les associations étudiantes autour d’une « semaine pour la transition ». Du 30 mars au 3 avril prochain, ils appellent à une grève qui permettrait des manifestations et diverses actions en lien avec la crise climatique.

Les assemblées étudiantes des différents établissements scolaires, incluant l’UQAM, auront donc à prendre position dans les prochaines semaines sur la possibilité d’assemblées de grèves extraordinaire en lien avec la proposition du CEVES. 

L’urgence d’agir

« Nous sommes dans une course contre le temps et nous sommes en train de la perdre », a assuré Ashley Torres de l’université de Concordia lors de la conférence de presse dans le pavillon Judith Jasmin de l’UQAM ce mardi. « Je ne suis pas la seule à passer mes nuits à stresser, à pleurer […]. Aujourd’hui, nous nous unissons pour devenir forts et faire une différence », a ajouté Anaïs Gousse, élève de secondaire 5 au collège François-de-Laval.

La coalition constate l’échec du gouvernement en matière de politique  environnementale. « Nous, on voit deux gouvernements qui ne prennent clairement pas au sérieux la crise », affirme-t-elle. Les représentants et les représentantes reprochent notamment au gouvernement caquiste son appui au projet GNL-Québec qui prévoit relier l’Ouest canadien au Saguenay pour l’acheminement et l’exportation de gaz naturel liquéfié, et au fédéral le Coastal Gaslink pipeline qui planifie la même chose dans le nord de la Colombie-Britannique.

Une revendication sans compromis

La coalition revendique l’élaboration et la mise en place par le gouvernement québécois d’un plan complet d’urgence pour la justice climatique d’ici la fin de 2020. Pour ce faire, elle se base sur 7 principes qui incluent le respect de la science et des savoirs autochtones et l’arrêt immédiat de l’exploitation des hydrocarbures. 

La coalition prévoit poursuivre sa lutte jusqu’à avoir gain de cause. « Faire des compromis sur notre revendication, ce serait faire des compromis sur la vie des gens, alors que ce qu’on veut c’est la survie de l’humanité », déclare Anaïs Gousse, co-porte-parole.  

Une lutte qui se poursuit en 2020

L’année 2019 aura été marquante pour la lutte aux changements climatiques au Québec, notamment avec le mouvement étudiant Fridays for future initié par la militante écologiste Greta Thunberg, en visite à Montréal le 27 septembre dernier. 

La grève du 15 mars 2019 aura regroupé près de 150 000 étudiants et étudiantes du cégep et de l’université, tandis que des centaines de milliers de personnes de tout horizon ont manifesté dans les rues de la province le 27 septembre. Reste à voir de quelle façon cette nouvelle coalition étudiante influencera le débat en 2020.

Photo LUDOVIC THÉBERGE MONTRÉAL CAMPUS

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