Aquarelle pigmentée de nature et de sentiments

Vagues de couleurs fluides, thématiques touchantes et images épurées : voilà ce qui émane du travail de Florence Rivest, une jeune illustratrice qui utilise la peinture pour se transporter dans une nature à la fois douce et éclatée.

Florence Rivest, qui fait de l’illustration son travail à temps plein depuis un an et demi, aime réaliser des projets variés. Un livre à colorier pour enfants, des murales vives qui ornent certains murs de la métropole et des dessins qui accompagnent des textes de magazines comptent parmi les nombreux contrats qu’elle a réalisés depuis ses débuts.

Selon l’artiste de 25 ans, une illustration qui accompagne un texte peut « vibrer » différemment qu’une œuvre présentée seule sur une affiche. Ce genre de contrat la motive particulièrement, car il rejoint sa passion pour la lecture.

Jouer sur la corde sensible

Si elle se sent aussi proche du texte lors de son illustration, c’est parce que pour elle, imager un éditorial ou un article est plus simple lorsque l’auteur ou l’auteure a « mis ses tripes sur la table » en écrivant quelque chose d’authentique.

« Après ça, c’est vraiment facile de faire une illustration parce que je ressens déjà [les émotions]. Je vais faire un miroir du travail de la personne », explique-t-elle.

Bien que Florence Rivest ait toujours pratiqué le dessin, elle s’est d’abord inscrite au baccalauréat en design graphique de l’UQAM, pour ensuite travailler dans une agence de publicité.

Il ne lui a fallu qu’une demi-année pour réaliser qu’elle ne voulait pas en faire son métier. « La publicité, ça a été formateur, mais pas vraiment créatif, indique l’artiste. Je ne me sentais pas bien par rapport à ce que je faisais. »

Dès le début de l’université, son amie Marianne Girard, designer graphique, a vite remarqué le penchant de son amie pour le dessin. « On sentait déjà que son [appel] était vraiment plus dans l’illustration, alors c’était là qu’elle se donnait vraiment », souligne-t-elle.

Donner vie à la nature

Ce sont ses contrats diversifiés qui permettent actuellement à Florence Rivest de travailler sur des thématiques multiples. S’il y a toutefois un sujet qui la touche profondément et qu’elle aime illustrer, c’est par-dessus tout la nature.

« Elle a grandi en contact avec la nature, donc elle est vraiment très bonne pour représenter les émotions qui y sont reliées », témoigne son ami Philippe Dionne Bussières, qui a étudié en design graphique avec elle au Cégep de Sainte-Foy.

Ancienne guide d’expédition, elle souhaite mener à terme un projet combinant son amour pour le dessin et la nature.

Pour le moment, elle se contente toutefois d’exprimer son admiration pour les forêts, les rivières et les montagnes dans les illustrations personnelles qu’elle publie occasionnellement sur son compte Instagram.

Dans le cadre de la COP24 en Pologne, une conférence sur les changements climatiques organisée par les Nations unies, elle a récemment collaboré avec son amie Marianne Girard sur un projet d’illustrations qui exprimaient des messages pro-environnement.

Les illustrations se retrouvaient dans des brochures ainsi que sur des affiches au kiosque du Secrétariat international de l’eau, à Katowice.

Les sujets sensibles et les relations interpersonnelles se retrouvent aussi parmi ses thèmes favoris.

« Je suis comme une espèce d’éponge à émotions, confie-t-elle. Le plus beau mandat que tu peux me donner, c’est quelque chose qui vient vraiment du cœur et qui t’a peut-être bouleversé. »

« Souvent, dans ses illustrations, elle parle de choses qu’elle va vivre. On sent qu’il y a un humain en arrière [de son travail] et qu’il y a une réflexion », explique Marianne Girard, qui qualifie « d’honnête » la démarche de son amie.

Même si Florence Rivest dit avoir beaucoup de liberté dans sa production artistique, la jeune illustratrice espère prochainement monter une exposition présentant son travail au grand public, afin d’avoir l’occasion de traiter davantage de ses sujets de prédilection.

Elle montre sa personnalité à travers ses œuvres et son « travail lui ressemble beaucoup », pense Philippe Dionne Bussières. C’est son style unique, à la fois simple et candide, mais aussi son imagination sensible qui illumine chacun de ses coups de pinceau.

photo : LUDOVIC THÉBERGE MONTRÉAL CAMPUS 

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