À la conquête de la note parfaite

Maintenir une cote Z parfaite durant toute sa scolarité en étant mère de deux enfants et en conservant une bonne santé physique, c’est l’exploit qu’a réalisé Stéphanie Grignon Watts, diplômée au doctorat en psychologie en 2017 à l’UQAM.

C’est avec une moyenne cumulative de 4.3 sur 4.3 pour son doctorat que Stéphanie Grignon Watts a conclu un parcours scolaire sans fautes. La récipiendaire de la Médaille académique du gouverneur général en 2018 a reçu à l’unanimité la mention « excellent » de la part des membres du jury pour la soutenance de sa thèse Psychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée administrée par vidéoconférence : impact sur l’alliance thérapeutique.

« Travaillante », « professionnelle », « intelligente » et « impliquée » : le directeur de thèse qui l’a supervisée durant son doctorat, André Marchand, n’a que de bons mots à son sujet.

Pour parvenir à de tels résultats, Stéphanie Grignon Watts explique avoir effectué un changement radical de son mode de vie pendant son parcours universitaire. Elle confie avoir mis de côté sa santé physique et mentale lors de son baccalauréat en raison des efforts qu’elle investissait dans ses cours. Si bien qu’une fois aux cycles supérieurs, celle qui est aujourd’hui psychologue à son compte estimait que ses résultats académiques étaient « bons », mais que la satisfaction personnelle n’était pas au rendez-vous.

« Une fois rendue au doctorat, j’ai décidé que pour devenir une professionnelle qui allait aider les gens à être en bonne santé mentale, je devais intégrer moi-même l’équilibre dans ma vie. Je me suis investie davantage dans la course à pied, soutient Mme Grignon Watts, qui a complété trois demi-marathons. Ça a été une façon pour moi de régler [mes problèmes] d’anxiété. »

Ce changement de mode de vie a permis à Stéphanie Grignon Watts de se mettre en forme physiquement et de prendre soin de sa santé mentale.

Sophie Lacerte, une de ses collègues depuis le début de son baccalauréat en psychologie, se dit impressionnée du fait qu’elle ait réussi à mener une vie sportive et familiale équilibrée.

Stéphanie Grignon Watts, c’est « une étudiante qui s’est démarquée du lot par son succès scolaire, mais également par les rôles qu’elle a su assumer à travers ses études, comme son rôle de maman », souligne Mme Lacerte.

Des sacrifices importants

De tels résultats ont demandé beaucoup de dévouement de la part de l’étudiante. « Ils sont lourds, les sacrifices, quand on est au doctorat. On travaille à temps plein, jour et nuit. Il y a beaucoup d’investissement », admet Stéphanie Grignon Watts.

« Il n’y a pas de salaire, évidemment. On est aux études. Au contraire, il y a souvent des dettes qui s’ajoutent. Ça fait partie des sacrifices qui sont difficiles quand on se compare avec les gens dans notre entourage qui ont des économies », ajoute celle qui a réalisé deux internats à temps plein sans être rémunérée. En plus de ses études, elle devait travailler pour pouvoir compter sur un revenu décent.

Pour la psychologue, la réussite de son parcours doctoral a été rendue possible grâce au soutien de son entourage. « Je n’aurais pas pu parvenir à des résultats comme ceux-là sans un conjoint qui accepte que je travaille autant [durant mes études] sans amener un revenu très [considérable] au foyer familial », croit-elle.

Stéphanie Grignon Watts s’est vu décerner plusieurs prix grâce à l’excellence de son dossier scolaire. Elle a également pu compter sur des bourses afin de compléter son parcours universitaire.

Après de longues études, Stéphanie Grignon Watts a gagné en résilience et en persévérance. Dans la vie, « c’est beaucoup plus important tout le processus qui te permet de te rendre à un objectif que le résultat final », affirme-t-elle.

photo : ERIC PANCHAUD

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