L’UQAM a accueilli plus d’une centaine de personnes au cœur du pavillon Judith-Jasmin jeudi soir pour une soirée de réflexion autour de la thématique Le présent suspendu à l’occasion de La nuit des idées.
Réunissant six personnalités provenant de milieux professionnels divers, cette deuxième édition montréalaise de La nuit des idées se voulait être une soirée de réflexion commune où le public était invité à interagir avec les panélistes. « Nous allons nous emparer de ce présent pour mieux le comprendre », a lancé Marie-Andrée Lamontagne, l’animatrice de la soirée.
Une première discussion réunissant la commissaire internationale Corinne Diserens, le commissaire de l’exposition L’attente présentée à la Galerie de l’UQAM, Fabrizio Gallanti, et la directrice de la Galerie de l’UQAM, Louise Déry, s’est articulée autour de la réflexion que suggère cette exposition.
Les invitées et l’invité ont donc entamé cette nuit des idées en évoquant l’attente, chez les Autochtones du Québec, de la reconnaissance de leurs territoires. Cela a laissé ensuite place à de multiples discussions en lien avec l’attente liée entre autres à l’emploi, qu’il s’agisse de travail manuel ou intellectuel.
La jeune écrivaine, chroniqueuse et candidate au doctorat en histoire à l’UQAM Camille Robert a ensuite présenté son ouvrage collectif Le travail invisible, codirigé avec Louise Toupin, publié en 2018. Le livre tente de faire valoir la contribution des femmes, en mettant de l’avant le travail qui n’est pas encore toujours reconnu, tel que le travail maternel et conjugal, celui des travailleuses du sexe ou des étudiantes stagiaires.
« Ce travail invisible est généralement accompli par les personnes qui occupent les positions les moins privilégiées dans l’échelle sociale. Les femmes bien sûr, mais aussi les personnes racisées, immigrantes, sans statut, précaires, moins scolarisées », a expliqué Camille Robert.
Ayant toutes deux exercé la profession de journaliste, les invitées Laure Adler et Francine Pelletier ont parlé de la place qu’occupent les femmes de nos jours, en faisant référence à leurs expériences personnelles. Les panélistes se sont principalement penchées sur leur place en tant que femmes dans le monde médiatique.
Idées sans frontières
La nuit des idées cherche à « célébrer la circulation des idées entre les pays, les cultures, les disciplines et les générations ». Un événement d’une telle ampleur est donc possible puisque « la pensée traverse les frontières », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Cet événement, organisé par la Galerie de l’UQAM en collaboration avec le Consulat Général de France à Québec, fait partie d’une série d’événements internationaux. Chaque année, à pareille date, des activités sont organisées simultanément autour d’une thématique donnée.
La thématique cette année, Face au présent, a donc fait l’objet de nombreuses soirées de réflexions et d’activités partout autour du globe. Les organisateurs et organisatrices de la discussion à l’UQAM ont choisi d’ajouter leur touche personnelle en liant l’événement à l’exposition L’attente, présentée à la Galerie de l’UQAM jusqu’au 23 février.
photo: MARGUERITE CHIARELLO MONTRÉAL CAMPUS
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