L’ancienne joueuse vedette de l’équipe de basketball féminin des Citadins de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Jessica Lubin évolue depuis août au sein du club professionnel Piešťanské Čajky, en Slovaquie. De bonnes performances de l’athlète montréalaise pourraient lui ouvrir les portes d’un avenir éclatant dans les ligues européennes.
C’est durant une carrière sportive intermittente au niveau collégial que Jessica Lubin a été repérée par Albena Branzova, l’entraîneuse-chef de l’équipe féminine de basketball des Citadins. « C’est vraiment Albena qui m’a convaincue de m’investir pleinement dans le basketball et qui m’a ouvert les yeux sur les possibilités professionnelles du jeu universitaire », se rappelle l’ex-joueuse de centre des Citadins.
Mme Branzova est très fière du chemin parcouru par son ancienne protégée et reconnaît l’influence qu’elle avait dans la formation uqamienne. « Avec un véritable rôle de modèle, elle aidait tout le monde à élever son niveau de jeu, et l’impact sur l’équipe était très positif », explique-t-elle.
Joueuse rapide et physique, elle est aussi reconnue pour son franc-parler. « C’est une joueuse qui veut que les autres filles se sentent bien dans la troupe, mais elle veut aussi que l’équipe performe. Alors, elle ne se gênait pas pour dire ce qu’elle pensait », précise son ancienne coéquipière Sarah Cabana.
La vie d’une professionnelle
Aujourd’hui membre de l’équipe professionnelle Piešťanské Čajky, Jessica Lubin performe dans plusieurs circuits à la fois, soit au sein de la Ligue européenne de basketball féminine (EWBL) et de la Ligue d’Europe centrale de basketball féminin (CEWL), une situation plutôt rare dans le milieu professionnel nord-américain.
L’expérience dans l’univers du basketball européen de l’entraîneuse Albena Branzova aura profité au parcours de Jessica Lubin. C’est Mme Branzova qui a mis en contact la jeune femme avec un agent de confiance pour trouver des débouchés en Europe. « Je savais que j’étais à la fin de mon parcours universitaire et j’ai fait confiance à Albena. Elle m’a dirigée vers un agent et je savais qu’il n’y avait pas mieux pour me guider », raconte l’athlète montréalaise.
Désormais, la meilleure joueuse défensive de la saison 2017-2018 dans le circuit universitaire québécois affronte des équipes de plusieurs niveaux, provenant de divers pays d’Europe. « Le calibre ici est vraiment plus élevé que celui de la ligue universitaire. C’est vraiment formateur de jouer contre des équipes aux styles de jeu différents », explique-t-elle.
Mis à part une coéquipière provenant des États-Unis, Jessica Lubin est la seule joueuse non-slovaque de l’équipe. « C’est sûr que la vie ici est très dépaysante. Mais tout se passe en anglais avec l’équipe d’entraîneurs, alors je peux facilement comprendre et me mettre au travail avec mes coéquipières », dit-elle.
Alors qu’elle était l’une des plus grandes de l’équipe de l’UQAM, du haut de ses 1,8 mètres, l’athlète vit une situation bien différente en Slovaquie. « Le gabarit des filles en Europe de l’Est est impressionnant. Je me pensais grande, mais certaines joueuses mesurent presque deux mètres ! », remarque Jessica Lubin.
Dans la petite ville de 28 800 habitants de l’est de la Slovaquie, l’athlète montréalaise dispose de toute la tranquillité nécessaire pour se concentrer sur son quotidien sportif très rigoureux, avec ses nombreux matchs et ses deux entraînements par jour. « C’est une belle occasion de vivre en Europe. J’ai l’intention de bien en profiter pour visiter dès que j’aurai un peu de temps libre. Mais, pour l’instant, je dois me concentrer sur mon jeu », explique la joueuse de centre québécoise.
Jessica Lubin est confiante pour la suite de son parcours. « C’est clair que, pour moi, c’est juste le début. Mon contrat ici dure un an et j’ai l’intention de continuer en Europe. Si je suis pour rester avec cette équipe-là, ça me ferait plaisir », confie-t-elle.
photo: GRACIEUSETÉ PIESTANSKÉ CAJKY
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