EXCLUSIF — Après avoir siégé plus de trois ans au conseil d’administration de l’UQAM, Nadia Lafrenière et Samuel Cossette quittent leur poste, faisant place aux déléguées étudiantes désignées.
« On trouve que [les nouvelles déléguées] sont beaucoup plus légitimes que nous de siéger parce la population étudiante les a choisies », souligne la déléguée sortante, Nadia Lafrenière.
Stéphanie Thibodeau et Maxine Visotzky-Charlebois ont été désignées comme déléguées étudiantes avec une majorité des voix au terme d’une consultation en avril dernier. Ces dernières pourraient donc entrer en fonctions plus tôt que prévu.
Dans l’éventualité où les nouvelles déléguées siégeaient au conseil d’administration de l’UQAM, ces dernières n’auraient pas le droit de vote, car elles n’ont pas encore reçu l’aval du gouvernement provincial.
Cependant, cette absence de droit de vote n’inquiète pas les délégués sortants. « On préfère avoir des personnes qui ont plus de temps à consacrer et qui sont plus combatives que des droits de vote. Ce qui est important, c’est de faire sortir l’information et de se mobiliser », croit Samuel Cossette.
À ce sujet, les nouvelles déléguées comptent tout de même alimenter les discussions. « Il y a un point qui est très important, c’est de pouvoir débattre et de prendre position. Même si on n’a pas le droit de vote, on suit les dossiers de près », affirme Stéphanie Thibodeau, étudiante à la maîtrise en éducation, en réaction à la démission de
M. Cossette et de Mme Lafrenière. Ces derniers seront présents à la prochaine séance du conseil. Les nouvelles déléguées assisteront à la suivante, qui se tiendra au cours du mois de novembre.
Transition entamée
La transition entre les délégués roulait déjà bon train. « On travaille en équipe, et ils nous ont consultées avant de prendre la décision. Les conditions d’implication sont très demandantes. Ça fait déjà trois ans qu’ils sont là, alors on est prêtes à prendre le poste », souligne Stéphanie Thibodeau.
Rappelons que M. Cossette et Mme Lafrenière avaient attendu environ dix mois avant d’obtenir l’approbation gouvernementale en 2015. « C’était vraiment long. Avec des élections en plus, on ne sait vraiment pas combien de temps ça va prendre », explique Nadia Lafrenière.
Les nouvelles déléguées déplorent ce long temps d’attente. « On veut que la campagne se fasse plus tôt. Maxine et moi, on a notre maîtrise qu’on devrait avoir finie éventuellement et on ne veut pas avoir à rester à l’UQAM jusqu’à ce que notre prochain délégué soit nommé », indique Mme Thibodeau.
Avec des événements importants à venir, comme la grève pour la rémunération des stages, les deux délégués sortants croient qu’il est mieux de laisser la place à du sang neuf pour plus de « combativité et d’énergie ».
Au moment d’écrire ces lignes, la direction de l’UQAM n’avait pas réagi publiquement au départ de Samuel Cossette et de Nadia Lafrenière.
Nadia Lafrenière et Samuel Cossette, en mars dernier, lors d’une rencontre avec le Montréal Campus pour dresser un bilan de leur mandat à titre de délégués étudiants au conseil d’administration de l’UQAM
photo: MARTIN OUELLET-DIOTTE ARCHIVES MONTRÉAL CAMPUS
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