Admission : marier la théorie à l’expérience

Les classes universitaires composées d’étudiants admis sur la base de l’expérience ainsi que d’étudiants ayant obtenu leur diplôme d’études collégiales (DEC) permettent un climat d’apprentissage où la majorité d’entre eux en sortent bénéficiaires.

Être admis selon le processus d’admission sur la base de l’expérience est relativement facile, pense l’étudiante au baccalauréat en adaptation scolaire au préscolaire et primaire Karine Mateus-Vinagre. Dans ce baccalauréat, l’étudiant doit posséder une expérience de 360 heures de travail dans le domaine auprès de personnes en difficulté d’apprentissage. Une lettre de recommandation doit confirmer cet acquis professionnel.

L’entraide est favorisée au sein de ces groupes, puisque les étudiants se complètent sur le plan théorique et pratique en raison de leurs différentes formations, selon la professeure au Département de didactique de l’UQAM Geneviève Messier. Les étudiants détenant une expérience « accordent un certain crédit à nos propos d’enseignants, puisqu’ils ont aussi vécu la pratique et peuvent confirmer ce qui est expliqué en classe », ajoute-t-elle. Elle considère que cette contribution au cours est avantageuse et permet d’enrichir le processus d’apprentissage.

Il s’agit surtout d’un travail de coopération, appuie l’étudiante Karine Mateus-Vinagre, qui a été admise à la suite de huit années de bénévolat auprès d’une équipe de scouts âgés de 7 à 8 ans. « Certains étudiants possèdent la théorie et moi, la pratique. Donc, un étudiant comme l’autre vit des difficultés et vise l’entraide », souligne-t-elle.

Les étudiants possédant une expérience professionnelle doivent tout de même traverser un processus d’ajustement afin de s’élever au même niveau d’apprentissage que ceux qui ont obtenu un DEC. Certains font un retour aux études après plusieurs années sur le marché du travail et d’autres possèdent très peu de connaissances théoriques. Il s’agit une adaptation qui se fait assez rapidement si les étudiants prennent le temps de s’entraider, juge l’étudiante Karine Mateus-Vinagre.

Processus d’admission

L’expérience accumulée n’est pas comparée d’un étudiant à l’autre. Elle est plutôt évaluée en fonction de critères précis selon chaque programme. Le Bureau de recrutement de l’UQAM exige l’âge minimum de 21 ans et des connaissances générales propres au domaine d’études. Une fois accepté, l’étudiant est soumis au test de scolaptitudes, qui sert à évaluer la logique et celui de connaissances générales.

Les différents programmes n’ont pas de contingentement précis à respecter en fonction des différentes bases d’admissions soumises par les étudiants.

Double compétence

La demande d’admission d’un étudiant qui possède un DEC et de l’expérience professionnelle est d’abord traitée selon les préalables académiques exigés. Si ces derniers ne sont pas respectés, l’étudiant sera évalué selon son expérience. « Dans ce cas, si un candidat présente un DEC avec une cote R élevée de même qu’une expérience pertinente […] la cote R sera utilisée si cela permet d’admettre tout de suite le candidat », spécifie la directrice des relations avec la presse de l’UQAM, Jennifer Desrochers.

La base d’admission, selon l’expérience ou le DEC, n’est donc jamais prise en considération par les enseignants lors d’évaluations, puisqu’ils ne sont pas informés de la provenance des élèves, souligne la professeure Geneviève Messier.

 

photo : ALEXIS BOULIANNE MONTRÉAL CAMPUS

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