« Origines » : la première pierre à l’édifice

C’est un premier chapitre efficace et ciselé qu’a publié Gabriel Mandeville au début du mois de février. L’auteur, étudiant en littérature à l’UQAM, s’est fixé l’objectif d’autoéditer son roman Le loup sous forme de feuilletons pendant les prochains mois.   

Le récit met en scène un jeune loup anonyme en pleine quête révolutionnaire et qui décide d’entreprendre l’écriture d’une nouvelle constitution.

Prenant place dans une ère de révolte, Origines, le premier chapitre de la série littéraire Le loup a tout pour plaire aux amateurs de mystère et de suspense. La richesse des monologues permet une immersion totale dans l’univers des personnages zoomorphiques et excentriques, tout en offrant des réflexions étonnamment pointues sur la société contemporaine.

Le récit décrit la quête d’un loup déterminé, résolu à mener à bien sa mission sanguinaire, soit l’écriture d’une constitution. Pour en achever la rédaction, l’animal devra se munir d’une griffe et du sang d’un mouton, clin d’oeil explicite à la métaphore bien connue des meneurs et des suiveurs.

Gabriel Mandeville confie qu’il s’intéresse à la question de la maladie mentale. Il a entre autres étudié la psychose durant ses études cinématographiques. « Je voulais que l’intérêt se porte plus du côté de ce qui se passe dans la tête des personnages, de ce qu’ils vivent », explique l’auteur.

Avant d’être admis au certificat en création littéraire de l’UQAM, Gabriel Mandeville a complété un certificat en scénarisation cinématographique. C’est durant un atelier d’écriture à l’UQAM que le jeune auteur a fait ressurgir cette histoire qu’il avait d’abord imaginée lorsqu’il était au secondaire.

Le fond et la forme

Le loup est une histoire complexe, mais sa lecture est agréable. La mise en page et le format minimaliste permettent une lecture rapide et rythmée. Une forte influence cinématographique se fait sentir dans le récit. L’auteur affirme toutefois qu’il n’a pas l’intention d’adapter son oeuvre au grand écran, même s’il avoue en avoir eu l’idée.

« J’ai encore le réflexe de tout penser en matière de scènes et d’images en raison de mes années en scénarisation. Mais, il y a beaucoup d’introspection et de dialogues qui se passent sur le plan de la pensée. Ces dialogues ne sont pas forcément faits pour le langage cinématographique », confie l’écrivain.

Gabriel Mandeville a choisi de publier un numéro de son roman-feuilleton chaque mois. Ce format lui permet de rendre son oeuvre accessible au grand public, tissant ainsi une proximité avec ses lecteurs, ce qui est très important pour le jeune artiste.

Le prochain volume du Loup sera disponible au début du mois de mars aux deux librairies du Vieux Bouc ainsi qu’à l’Atomic Café.

 

photo : SARAH XENOS MONTRÉAL CAMPUS 

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