Une semaine qui manque d’uniformité

Approuvée par les instances qui régulent les facultés, la semaine de lecture n’est pas uniforme à la session d’automne. Loin de se tourner les pouces pendant cette semaine, les étudiants l’utilisent pour préparer travaux et examens finaux. Droit acquis pour certains, elle est plutôt inexistante pour d’autres.

« La semaine de lecture fait l’objet d’une approbation par les instances, soit la Commission des études et le Conseil d’administration », confirme la directrice des relations de presse, Jenny Desrochers, dans un échange de courriels. Elle ajoute que « des accommodements sont effectués pour certains groupes-cours ». Les étudiants peuvent donc négocier une telle semaine avec leur enseignant avant de signer l’entente d’évaluation des apprentissages.

« On a l’impression que les étudiants ne font rien durant cette semaine », affirme la présidente du syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM (SPUQ), Michèle Nevert. Elle croit au contraire que la semaine de lecture est salutaire pour les étudiants, qui profitent selon elle de cette semaine pour préparer leurs examens ou avancer leurs travaux. Elle mentionne également que la semaine de lecture est pratique pour les enseignants qui assistent souvent à des colloques ou qui profitent de l’occasion pour effectuer leurs recherches. La semaine de lecture évite que les enseignants aient à s’absenter ou à trouver un remplaçant pour leur classe.

« L’UQAM est pluridisciplinaire; certains étudiants ont des cours dans plusieurs facultés », mentionne Michel Lacroix, vice-président du SPUQ. Ils bénéficient d’une semaine de lecture pour certains cours alors que pour d’autres non, ce qui complique l’organisation des étudiants, selon M. Lacroix.

Une pause pour mieux se préparer

« Je vois des amis ou d’autres étudiants qui sont en congé et je trouve ça un peu bizarre que la semaine de lecture ne soit pas universelle », affirme l’étudiant au baccalauréat en informatique et génie logiciel Antoine Monzerol. Son baccalauréat fait partie du département d’informatique, qui n’a pas de semaine de lecture à l’automne. « Ce serait pratique d’avoir une semaine de lecture pour pouvoir faire nos travaux, ajoute-t-il. Je suis obligé d’aller à mes cours, en faisant mes travaux en plus. » Il jongle entre ses travaux, qu’il a dû remettre à la septième semaine, et les examens de mi-session. « Une semaine entre les remises de travaux et les examens pour se préparer correctement serait appréciée », lance l’étudiant.

La présidente du SPUQ est préoccupée par la situation des parents étudiants, pour qui la semaine de lecture est une occasion de passer plus de temps avec leurs enfants. La semaine de lecture devrait aussi concorder avec la semaine de relâche des élèves du primaire et du secondaire, pour éviter des frais de garde aux parents. « À ma connaissance, c’est arrivé une seule fois au cours des sept dernières années », affirme le vice-président du SPUQ, Michel Lacroix.

 

photo: MARTIN OUELLET MONTRÉAL CAMPUS

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