La relève uqamienne prend d’assaut Printemps Numérique

Un dôme interactif et immersif: voilà ce que des étudiants et professeurs du programme de médias interactifs de l’UQAM ont créé afin de clore en beauté l’événement Printemps numérique, dont le lancement a eu lieu jeudi dernier.

Pour l’occasion, le Musée McCord a ouvert ses portes à diverses expositions et activités interactives. Au premier étage, des combats d’épées laser, qui traduisaient les mouvements en traces de peinture sur trois écrans blancs. Plus loin, on faisait la file pour une photo de l’activité de light painting au principe similaire: on peignait de ses mouvements avec des petites lumières le temps d’un cliché. L’activité la plus populaire de la soirée a été sans contredit l’expérience de réalité virtuelle du Centre Phi. La ligne de participants a été constante tout au long de la soirée, tous étant excités à l’idée d’essayer les casques de réalité augmentée.

Printemps Numérique concentre une tonne d’évènements comme des conférences, des expositions, des installations et des sommets d’industries qui mettent de l’avant les différents secteurs comme les jeux vidéos, les effets visuels et les arts numériques. L’ensemble d’activités qui se déroule du 21 mars au 21 juin n’a vu le jour qu’en 2014.

Le maire Denis Coderre, la ministre Dominique Anglade et plusieurs autres sont arrivés vers 18h30 pour faire des discours. «On est des partenaires (de Printemps numérique) et on va continuer à l’être. C’est ça la culture, c’est la diversité, c’est le numérique, c’est Montréal», a lancé le maire Coderre.

Des étudiants de l’UQAM au cœur du festival

Printemps Numérique collabore avec le programme de médias interactifs de l’UQAM depuis le début, explique le professeur à l’UQAM en médias interactifs, Abderrahman Ourahou. Cette année, le professeur et deux élèves en fin de baccalauréat, Iriana Rakotobe et Hélène Coupe, créent un dôme immersif et interactif pour la soirée de fermeture de Printemps Numérique. «Ce qui nous intéresse vraiment dans ce projet, c’est l’aspect 360. Quand tu es isolé dans un endroit, tu ne vois plus le reste du monde. C’est de sortir de la réalité pure et faire passer l’utilisateur dans un autre monde», explique l’étudiante Hélène Coupe. L’équipe ne devrait pas avoir de problème à mettre en œuvre ses idées. «On a aussi l’avantage d’être dans le programme et d’avoir tous les outils à notre portée. On a juste à faire quelque chose de bien avec», rajoute Iriana Rakotobe.

«L’année dernière, c’était un trampoline interactif, on avait un danseur qui, en sautant et en faisant des gestes, dessinait dans l’espace. C’est ça les médias interactifs: on sort de tout ce qui est écran, clavier, ordinateur et on utilise surtout le corps pour interagir avec l’environnement sonore ou visuel», énonce Aberrahman Ourahou.

Mendi Benboubakeur, responsable de Printemps Numérique, confie que la période plus creuse qu’il y avait entre Montréal en Lumière et la période des grands festivals était une opportunité à saisir. «Je suis très heureux, parce que c’est la troisième édition, et on est passés de 74 partenaires et 100 000 participants en 2014, à 124 partenaires et 300 000 participants en 2015. En ce moment, nous avons 216 partenaires et plus de 150 activités.»

Selon Mendi Benboubakeur, la métropole est la capitale nord-américaine en matière de créativité numérique, le troisième pôle mondial en jeux vidéo, le quatrième pôle mondial en effets visuels et très proéminente en réalité virtuelle. «Il faut qu’il y ait une prise de conscience des Montréalais et des Québécois de notre potentiel créatif. C’est compliqué de concurrencer à travers le monde la manufacture, mais en matière de créativité numérique, nous avons vraiment tout ce qu’il faut.»

Photo : Emmanuel Campeau

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