Mettre en scène une œuvre d’art totale | Compte-rendu du concert de Dead Obies

Une foule très variée était présente pour venir assister au lancement de la tournée Gesamtkunstwerk, au National, le 10 mars. Les attentes étaient hautes et ont été satisfaites pour la prestation à guichets fermés de Dead Obies.

Gesamtkunstwerk était le produit d’un changement de formule pour le groupe, qui a décidé de moins se concentrer sur la technique et le contenu et plus sur l’aspect artistique et l’interaction entre le public et l’artiste.

Une file s’entortillait déjà autour du National alors que le coup d’envoi pour l’ouverture des portes n’était même pas encore lancé. Les fans n’ont pas eu à attendre bien longtemps pour voir apparaître les membres de la formation, évidemment tous stylés à souhait, Snail Kid récoltant même une mention d’honneur pour ses pantalons de la part de ses collègues.

L’énergie infatigable des membres sur scène donne lieu à une performance non seulement foudroyante et mémorable, mais aussi à une chorégraphie qui rend le tout valsant et organisé, sans que ce soit rigide. Chaque chanson est retransmise avec précision et habileté. Impossible donc de décevoir le public par des erreurs d’interprétation ou une prestation malhabile.

Accompagnés par la formation montréalaise Kalmunity, les membres ont été soutenus par leurs musiciens expérimentés, incluant bassiste, batteur et claviériste, en plus de deux choristes rehaussant nettement le registre et l’ambiance du spectacle. La formule live ajoutait non seulement un petit quelque chose de bien différent qu’un simple DJ set, mais ne déformait aucunement les morceaux de manière à en changer l’atmosphère.

En interprétant les morceaux dans l’ordre de l’album, le groupe a su recréer cette œuvre d’art totale illustrée par leur projet. Une touche finale manquait pour le rappel et a été comblée par une interprétation plus planante et rêveuse de Montréal $ud, parue sur leur premier album, alternative qui n’a déçu personne.

Dead Obies a su prouver qu’ils ne sont pas là pour disparaître de sitôt avec un lancement réussi, qui n’a laissé personne indifférent.

Photo : German Moreno

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *