Torréfaction à saveur d’autogestion

Le café Tasse-toi officialisait sa réouverture le 14 mars, après une fermeture de près d’un an, avec un seul objectif en tête: devenir un endroit autogéré.

En se promenant dans le pavillon J.-A. DeSève (DS), une odeur réconfortante de café nous dirige rapidement jusqu’au DS-2589, où le café Tasse-toi accueille de nouveau les étudiants de l’Association facultaire étudiante de langues et communication (AFELC).

La reprise des activités du café est le résultat d’un long processus ayant débuté lors de la session d’automne 2015. Un comité formé par des exécutants de l’AFELC s’est tout d’abord penché sur la possibilité de repartir le commerce, puis a proposé en assemblée générale de le faire, mais par autogestion. «Il y a beaucoup [de cafés autogérés] à l’UQAM, ça fonctionne bien, alors on voulait essayer cette méthode-là», explique l’exécutante aux affaires socio-politiques de l’AFELC, Sophie Moise, qui a aussi fait partie dudit comité.

Une fois la proposition acceptée, l’AFELC a finalement eu le mandat de fonder à nouveau le café, à condition qu’il soit géré traditionnellement les six premiers mois, afin de bien faire la transition vers l’autogestion complète.

Salomé Lefevre a ainsi hérité du poste de gérante pour une durée de six mois. «Avant l’ouverture, mon travail était d’engager les cinq employées, de les former et de gérer le fonctionnement du café, explique-t-elle. Maintenant, mon but est de vraiment mettre en place l’autogestion. Donc, avec les employées, on va travailler à ce qu’elles puissent se débrouiller sans moi, tout en étant bien organisées.»

Repartir à neuf

La réouverture du café Tasse-toi arrive presque un an après sa fermeture au printemps dernier, causée notamment par l’occupation de manifestants dans le pavillon situé aux coins des rues Sainte-Catherine et Sanguinet. «Quand on s’est rendus compte du saccage et des bris matériels du café à la suite de l’occupation, on s’est aperçus qu’il y avait aussi des problèmes de gestion, ce qui rendait difficile la réparation des bris, raconte Sophie Moise. On ne connaissait pas l’ampleur des bris, puisque ça avait été mal géré avant, et ça a donc créé beaucoup de problèmes.»

Elle assure toutefois que malgré le réaménagement de l’endroit, peu de changements ont été apportés au café. «On est repartis sur les mêmes bases et le seul changement majeur est notre objectif qui est d’atteindre l’autogestion», indique l’exécutante à l’AFELC.

Salomé Lefevre affirme pour sa part que des changements sont possibles, mais plutôt «à venir», lorsque le café sera bien établi. «On a présentement une boîte à commentaires où on demande aux gens ce qu’ils veulent, souligne la gérante. On avance graduellement, à tâtons, pour répondre aux besoins du plus grand nombre de gens possible.» Elle annonce du même souffle que dès la semaine prochaine, des sandwichs feront partie des produits disponibles.

Photo : Maxime Hebert

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