L’Association facultaire étudiante de langues et de communication (AFELC) pourrait emboîter le pas au Syndicat des étudiant(e)s employé(e)s de l’UQAM (SETUE) dans sa grève, en vertu d’un mandat de solidarité adopté à l’hiver dernier.
L’AFELC a voté, le 18 février 2015, un mandat de solidarité dans le cas d’une grève éventuelle de n’importe quel syndicat de l’UQAM. Selon la responsable aux affaires académiques à l’AFELC, Stéphanie Lavoie, l’association est «automatiquement en grève si un piquetage quelconque est envisagé par un syndicat de l’UQAM.» Le mandat adopté prévoit également que l’AFELC soit en grève «dans le cas d’un déclenchement de grève d’un syndicat de deux jours et moins.» Par contre, si la grève dure plus de deux jours, comme dans ce cas-ci, l’exécutif doit convoquer une assemblée générale extraordinaire dans les trois jours ouvrables.
Les membres de l’AFELC décideront s’ils veulent continuer de soutenir la grève du SETUE lors d’une assemblée générale extraordinaire qui se tiendra jeudi le 10 décembre à 12h30, conformément au mandat de solidarité. Jusque-là, ils sont invités à respecter les lignes de piquetage des membres du SETUE, selon Stéphanie Lavoie. Par contre, ajoute-t-elle, s’il n’y pas de piquets de grève les mardi et mercredi 8 et 9 décembre, les cours ne seront pas levés, puisque la grève du SETUE dure plus de 2 jours.
Une grève de dernier recours
Les membres du SETUE ont voté à forte majorité pour le déclenchement d’une grève lors d’une assemblée générale pleine à craquer, jeudi après-midi. Sans convention collective depuis près de deux ans, le SETUE a déploré par voie de communiqué qu’il n’y a eu «aucune avancée à la rencontre de négociation avec la partie patronale» et déclenche la grève afin de faire pression sur leur employeur.
Les membres du syndicat occupent des postes de soutien dans l’Université, notamment la correction, la recherche et le monitorat. Le SETUE a adopté sept revendications prioritaires, incluant un plancher minimal d’heures de contrats, la réduction de l’écart salarial entre le premier cycle et les cycles supérieurs et la protection de la propriété intellectuelle afin que le travail des auxiliaires en recherche soit reconnu.
Le vice-recteur à la vie académqiue, René Côté, a envoyé des consignes dans un courriel au personnel enseignant. Le message mentionne entre autres qu’aucun membre du SETUE ne peut être rémunéré pendant la grève et que les professeurs et chargés de cours doivent s’assurer du maintien des cours, malgré l’absence de leurs collègues étudiants.
Le SETUE, présentement en grève générale illimitée, prévoit pour l’instant des lignes de piquetage le lundi 7 décembre entre 8h et 10h, 12h30 et 14h30, ains qu’entre 16h30 et 18h30.
Sur la photo : l’assemblée générale du SETUE de jeudi après-midi, crédit : Alexis Boulianne
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