De l’aplomb dans l’aile

À l’heure actuelle où politique rime souvent avec apathie, des jeunes militants mettent les bouchés doubles dans l’espoir de motiver les citoyens à prendre part aux débats de société. C’est le cas de Marie-Pascale Des Rosiers, présidente des Jeunes Libéraux du Canada au Québec, qui considère que les bonnes relations humaines forment la base d’un solide politicien. Cest par des échanges assidus entre le représentant et les citoyens qu’elle tente d’éliminer le cynisme ambiant.

Si une partie de la population considère la politique comme un domaine qui n’évolue pas, c’est une toute autre chose pour la jeune présidente de 24 ans. Faire avancer les causes sociales, environnementales et internationales représente l’une de ses plus grandes ambitions. Elle croit toutefois que ces objectifs doivent être soutenus par une participation citoyenne accrue. «Tous les jours, notre défi est de non seulement rencontrer, mais aussi de mobiliser de nouvelles personnes pour qu’elles participent à nos débats, afin que nos idées soient représentatives de ce que la population désire voir comme politiques publiques», explique Marie-Pascale Des Rosiers.

Bien qu’elle considère faire face à un grand défi, elle souhaiterait être en mesure de sensibiliser davantage de jeunes à la politique. «Si les jeunes s’intéressent moins à la politique partisane, c’est qu’ils s’impliquent plus dans des causes spécifiques. Je pense qu’une des raisons qui expliquent ça, c’est que le système électoral a grandement besoin d’une réforme», avance-t-elle, en mentionnant que son parti travaille sur un plan de révision du mode de scrutin.

La jeunesse déploie ses ailes

La vice-présidente de l’aile québécoise des Jeunes Libéraux du Canada, Florence-Olivia Genesse, partage les valeurs et les motivations de sa présidente. «Il faut rappeler à toutes les générations que la jeunesse a son mot à dire et qu’elle doit s’impliquer dans la société. À la base, je m’implique pour être un acteur de changement», affirme-t-elle.

Les deux femmes sont d’accord: l’aile jeunesse joue un rôle important au sein du Parti Libéral du Canada (PLC). Elles assurent qu’il est possible de s’impliquer et de réaliser de grands projets dès un jeune âge. «Les idées mises de l’avant par les ailes jeunesses, tant au PLC que dans plusieurs autres partis politiques, ont mené à des changements concrets. Je pense notamment au mariage des personnes de même sexe, une initiative de l’aile jeunesse du Parti libéral du Canada», rappelle Marie-Pascale Des Rosiers.

Il ne s’agit toutefois pas d’une tâche facile que de proposer des idées. Le processus pour les ailes jeunesse est tout aussi rigoureux que celui auquel font face les députés plus expérimentés. «On doit proposer des résolutions détaillées qui doivent passer le test démocratique et cheminer au sein des partis et ensuite de nos institutions. Pour nous, les jeunes, c’est une excellente façon de se faire entendre», reconnaît la présidente.

Des expertises qui convergent

Selon la vice-présidente et la présidente, les jeunes candidats qui en sont à leur première implication politique posent souvent un regard frais sur les enjeux de société, en plus de posséder une expertise dans leur domaine d’étude, même s’il ne s’agit pas de science politique. Plusieurs sont d’avis que Marie-Pascale Des Rosiers, qui pour sa part possède une expertise en anthropologie, détient tous les atouts d’une future politicienne.

«Marie-Pascale possède une très grande capacité à créer des liens avec les gens, de les convaincre et d’être elle-même convaincue. Son leadership est son atout principal», confie la candidate libérale dans Ahuntsic-Cartierville, Mélanie Joly. La candidate croit elle aussi que les gens de divers domaines doivent s’impliquer dans la politique dans le but d’obtenir non seulement une «expertise sur différents sujets, mais aussi une différente perspective.»

La candidate bénéficie de l’appui de la présidente de l’aile jeunesse québécoise dans sa campagne électorale. Motivées par les mêmes enjeux, les deux femmes partagent aussi les mêmes priorités. «Nos priorités sont moins dans les débats de gauche et de droite. On se demande plutôt comment changer notre économie pour qu’elle soit plus équitable et plus verte. Un questionnement davantage de centre», affirme Mélanie Joly.

Aucun doute, la candidate libérale Joly encourage Marie-Pascale Des Rosiers à s’engager dans la politique. Elle est confiante que la jeune femme puisse un jour représenter un comté au sein du PLC. Elle détient selon elle les qualités d’une bonne politicienne qui passent d’abord par la communication et la bonne entente entre les citoyens et leur représentant. «La base même de la politique, c’est l’appui de la population. Avant tout, on est député pour représenter notre circonscription», ajoute Mélanie Joly.

Convaincue qu’au Québec il faut «recréer un lien de confiance avec les jeunes et la population francophone» afin de voir renaître un intérêt politique, la candidate d’Ahuntsic-Cartierville appuie la jeune femme dans ses futures démarches de rapprochement avec les jeunes. Marie-Pascale Des Rosiers se dit satisfaite de son parcours jusqu’à présent et considère que représenter la jeunesse dans la politique est gratifiant. «Le travail que nous faisons en tant que jeunes [au sein du PLC] est très reconnu et c’est valorisant pour nous de voir notre travail se concrétiser», conclut-elle.

Photo : FredBl Photo

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