À la fin du mois de mars, la directrice de la Galerie de l’UQAM Louise Déry a reçu le prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatique pour l’ensemble de sa contribution au développement du marché québécois et de sa diffusion à l’étranger.
Même si elle ne pratique aucune discipline artistique, la directrice est bien connue dans le grand milieu de l’art contemporain. «Je suis une professionnelle, historienne de l’Art et j’ai toujours su que j’étais capable de contact prolifique avec des artistes, témoigne Louise Déry. Souvent les artistes ont besoin d’un autre regard pour les aider à voir plus loin.»
Ce prix reconnaît l’excellence d’une pratique professionnelle en art. Les lauréats, choisis par un jury, sont généralement des artistes sénior dont la carrière remarquable, étalée sur plus de 30 ans, a inspiré des générations. Ces artistes ont aussi autour d’eux des commissaires, des gens capables de faire rayonner leur travail. Louise Déry fait partie de ces gens-là. «On est des personnes qui avons beaucoup persévéré et beaucoup travaillé pour aider à faire connaître le travail des artistes. Souvent on l’a fait avec une certaine personnalité, un style d’écriture ou une certaine approche du commissariat d’exposition, raconte Louise Déry. Moi, je sais que ce qui a joué un grand rôle pour que j’obtienne ce prix, c’est que je suis une des personnes les plus actives au Canada pour faire circuler des expositions sur la scène internationale.»
Arrivée en poste en 1997, Louise Déry a reçu le mandat de diriger la Galerie de l’UQAM en lui apportant une visibilité plus grande et une réputation bonifiée. La personne convoitée pour assurer le poste se devait d’être capable d’aller chercher des subventions et du financement ailleurs que dans les ressources attribuées par l’institution d’enseignement. Il lui fallait faire les inventaires des collections, prendre le virage technologique et développer une programmation de haut niveau. Ses dix-huit ans en poste à la direction de la galerie et le prix du gouverneur général témoignent qu’elle a tout fait pour y arriver.
Les vrais artistes
Le comité que chapeaute la directrice de la Galerie de L’UQAM choisit des artistes ayant acquis, au fil des ans, une certaine notoriété en plus d’être reconnus par leurs pairs. Les expositions sont majoritairement celles d’artistes professionnels, toutes produites ou réalisées par des musées et des centres d’exposition canadiens ou internationaux. «Ce ne sont pas des vitrines pour artistes émergeants, ce sont vraiment des vitrines plus professionnelles», insiste Louise Déry. Ces exposants ont souvent autour de 15 ans de carrière et ils ont déjà fait leurs premières armes. La Galerie de l’UQAM agit alors comme un tremplin pour donner à ces artistes, l’élan nécessaire à s’établir dans leur carrière. «Je pense que les artistes qui persévèrent c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement c’est trop fort en eux et ils le sentent, ils ont cette espèce d’obsession comme une vocation», souligne-t-elle.
L’exposition de la fin du Baccalauréat en Arts visuels et médiatiques débute cette semaine à la Galerie de l’UQAM. Quelque 70 étudiants auront l’opportunité d’exposer une œuvre avec l’approbation de leur professeur. «Chez certains, on détectera quelque chose de singulier et de convaincant qui nous entrainera à les suivre de près dans leur cheminement professionnel, déclare Louise Déry. Mon objectif personnel est de faire rayonner le plus possible des artistes qui ont étudié à l’UQAM.»
(lire aussi un article paru le 8 octobre : Salle d’exposition recherchée https://montrealcampus.ca/2014/10/salle-dexposition-recherchee/)
Crédit photo: Nathalie St-Pierre, uqam.ca
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