Jumelage d’inconnus, programme méconnu

Chapeauté par les Services à la vie étudiante de l’UQAM, le Programme de jumelage a repris dans les dernières semaines ses activités automnales pour une septième année consécutive. «Cette année, il y a un réel engouement pour les demandes de parrainage, mais ce sont les parrains qui manquent. Nous avons éprouvé certaines difficultés pour mobiliser les étudiants d’ici», explique le conseiller à la vie étudiante et responsable du projet, Yannick Richer.

À l’occasion de la rentrée universitaire 2014-2015, environ 600 étudiants de provenances diverses ont été pris en charge par les parrains du programme. Né d’un désir de briser l’isolement des étudiants étrangers, il leur fournit une aide sur les plans logistique, académique et social.

Une forte proportion des quelque cent parrains volontaires sont des étudiants étrangers qui ont eux aussi été parrainés à leur arrivée au Québec. « Puisqu’ils ont eux-mêmes vécu le choc culturel nord-américain, les bénévoles étrangers sont bien conscients des besoins particuliers des nouveaux arrivants», avance la filleule devenue marraine, Mahaut Fauquet. Elle mentionne toutefois qu’il serait souhaitable que le Programme de jumelage soit mieux connu par les étudiants d’ici. «Ils sont probablement les mieux placés pour faire vivre à leur filleuls l’expérience québécoise la plus authentique», croit l’étudiante d’origine française.

Une expérience enrichissante

C’est une passion pour les diverses cultures et un désir de voir au-delà de sa pensée nord-américaine qui ont poussé l’étudiant en gestion et design de la mode David Stuart à s’impliquer pour la toute première fois dans le Programme de jumelage. «J’y ai vu une occasion en or d’établir un partage d’idées avec des gens de milieux variés. Jusqu’à présent, les échanges entre les participants se sont révélés assez riches pour défaire un bon lot de préjugés culturels», souligne-t-il.

Ayant pris une quinzaine d’étudiants sous son aile, David Stuart a dans le dernier mois organisé de son propre chef plusieurs activités comme une sortie au parc d’attractions La Ronde, un après-midi au Piknic Electronik et une journée au musée. «Nous tentons d’offrir aux parrains et marraines la plus grande marge de manœuvre pour que leur implication s’étende au-delà des deux activités classiques que sont la cueillette de pommes et l’escapade à Ottawa», indique Yannick Richer.

Un tri obligé

Le Programme de jumelage s’adresse majoritairement aux étudiants étrangers qui suivent une formation complète à l’UQAM. «Étant donné que notre financement provient majoritairement d’un pourcentage des droits majorés de scolarité, nous ciblons en un premier temps les étudiants qui en sont les payeurs. Par la suite, nous tentons d’introduire les étudiants venus en échange étudiant», explique-t-il.

Les organisateurs du programme ne cachent pas leur ambition de rejoindre un plus vaste bassin de candidats. «J’ai hâte au jour où mêmes les étudiants provenant des régions québécoises pourraient être intégrés, car ils sont eux aussi désorientés en arrivant à Montréal. Présentement, toutefois, nos ressources actuelles ne nous le permettent pas», avoue Yannick Richer.

Crédit photo : Services à la vie étudiante de l’UQAM

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *