Le 1er septembre, le film Aimer, boire et chanter a clôturé le Festival des Films du Monde (FFM), ce qui réjouissait son président, Serge Losique. Le but était de rendre hommage au réalisateur Alain Resnais, qui s’est éteint à Paris le 1er mars dernier. Malgré l’obtention du Prix Alfred-Bauer lors du 64e Festival international du film de Berlin, Amour, boire et chanter est un film ennuyant, bancal et mal réalisé. Adapté de la pièce Life of Riley d’Alan Ayckbourn, on y raconte l’histoire de trois couples qui se retrouvent au dépourvu et attristés par le cancer qui foudroiera prochainement leur ami George Riley. Certains d’entre eux concoctent une pièce de théâtre amateur et finissent par proposer à George de faire partie de la distribution. Ce dernier, qu’on ne verra d’ailleurs jamais à l’écran, se met à courtiser les trois femmes des trois couples d’amis et incite chacune d’entre elles à prendre des vacances avec lui sur une île d’Espagne, à Tenerife. Le tout rend les conjoints jaloux, furieux et craintifs. La direction d’acteur est extrêmement mauvaise. Nous avons pourtant devant nous d’excellents comédiens, comme André Dussolier (Tanguy, 3 hommes et un couffin) et Sandrine Kiberlain (Les Femmes du 6ème étage). Le spectateur a l’impression d’assister à une première répétition du film qui a été captée par une caméra. Les comédiens ne semblent que réciter leur texte avec un semblant d’émotion. Alain Resnais a voulu faire une certaine mise en abyme, puisque les décors des scènes du film sont des draps qui forment les maisons et il y a des traînées de gazon synthétique, un irréalisme non réussi qui tente de nous transporter dans un univers de pièce de théâtre. L’intrigue est pertinente, mais mal rendue cinématographiquement. On se croirait au beau milieu d’un théâtre d’été.
1,5/5
Aimer, boire et chanter, Alain Resnais, France, 108 minutes, au FFM en septembre.
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